Les attaques des milices de l’ANS, soutenue par l'État turc, contre le barrage de Tishrin se poursuivent sans relâche.
Le barrage de Tishrin sur l'Euphrate, au nord de la Syrie

Les attaques des milices de l’ANS, soutenues par l’État turc, contre le barrage de Tishrin se poursuivent sans relâche.

Les milices de l’Armée nationale syrienne (ANS), un regroupement de factions djihadistes armées et financées par Ankara, ont lancé une nouvelle attaque contre le barrage de Tishrin avec des armes lourdes mercredi. Des affrontements sont en cours entre ces forces et les combattants du Conseil militaire de Manbij.

Le barrage de Tishrin, qui s’est arrêté de fonctionner après les attaques ciblées menées ces derniers jours par la Turquie et ses proxys djihadistes, est actuellement sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS). Les FDS, en particulier le Conseil militaire de Manbij, une composante des FDS, continuent de résister contre les attaques. 

L’arrêt du barrage le 10 décembre a privé d’électricité toute la région de Kobanê. Le 11 décembre, les envahisseurs ont bombardé une ambulance transportant des blessés sur la route du barrage de Tishrin, tuant le chauffeur de l’ambulance ainsi qu’un des passagers.

Le lendemain, les assaillants ont tenté d’avancer avec des chars et des panzers en attaquant le barrage à partir de plusieurs points. Le Conseil militaire de Manbij a cependant réussi à repousser les attaques, infligeant de lourdes pertes aux envahisseurs. 

Un système radar de l’armée turque détruit à Tishrin

Depuis hier, les djihadistes proturcs ont amplifié la concentration de leurs troupes au niveau du barrage de Tishrin et intensifié les attaques d’artillerie. Les FDS ont annoncé avoir tué une centaine d’assaillants dans les violents affrontement qui ont suivi. Par ailleurs, le Conseil militaire de Manbij a diffusé ce matin des images montrant la destruction d’un système radar de l’armée turque par un drone des forces de défense.