La campagne internationale « Liberté pour Öcalan – Une solution politique à la question kurde » fêtera son deuxième anniversaire le 10 octobre. Lancée à Strasbourg en 2023 avec des centaines de manifestations à travers le monde, la campagne a depuis inspiré des milliers d’actions : lectures des œuvres d’Abdullah Öcalan, spectacles, rassemblements, conférences de presse, conférences et séminaires. Des centaines d’articles, d’appels et de vidéos ont amplifié l’appel en faveur de sa libération.
Dans un appel à l’action, la campagne a rappelé que « des délégations se sont rendues à Istanbul et à Ankara pour contester son isolement et rencontrer des militants kurdes et turcs pour la paix, et ont organisé des actions régulières devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg.
Des personnes de tous horizons – de tous âges, de toutes nationalités, de toutes confessions et de toutes cultures – se sont jointes à la campagne, notamment des lauréats du prix Nobel, des artistes, des écrivains, des universitaires, des politiciens, des syndicalistes et des leaders communautaires. Les organisations de femmes ont été en première ligne, représentant le point de vue d’Öcalan selon lequel une société ne peut être libre sans la libération des femmes. »
La déclaration ajoute : « Cette lutte est menée par une nation démocratique pour un leader qui est détenu comme prisonnier politique dans une prison insulaire turque depuis 1999 pour avoir lutté pour la liberté de son peuple. Malgré la torture et l’isolement, il n’a pas perdu foi en l’humanité ni en la coexistence pacifique.
Notre appel en faveur de la libération d’Öcalan et de la paix en Turquie et au Kurdistan s’oppose également à l’injustice en Europe. Des institutions telles que le Conseil de l’Europe à Strasbourg sont conscientes de sa situation, mais continuent de privilégier les intérêts de l’État turc au détriment de ses droits humains et de la lutte du peuple opprimé qu’il représente. »
La déclaration souligne qu’« au cours des deux dernières années, la Turquie et le Kurdistan ont connu des changements importants. Les dirigeants turcs reconnaissent désormais que la question kurde ne peut être résolue par des moyens militaires, et Öcalan n’est plus totalement isolé. En février, il a appelé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à se dissoudre et à mettre fin à sa lutte armée, et depuis lors, il a rencontré à plusieurs reprises des délégations politiques et des proches. Une commission parlementaire travaille à des réformes juridiques visant à résoudre la question kurde par des moyens pacifiques et démocratiques. À ce stade du processus, il est important qu’Öcalan puisse travailler librement en tant que négociateur en chef du mouvement kurde. Comme l’a dit Nelson Mandela, « seuls les hommes libres peuvent négocier ; les prisonniers ne peuvent pas conclure de contrats ».
La déclaration poursuit : « Pour donner à ce processus les meilleures chances de succès, nous devons maintenant redoubler d’efforts pour obtenir la libération d’Öcalan. Nous remercions à nouveau tous nos sympathisants pour leur solidarité. À ceux qui n’ont pas encore rejoint la campagne, sachez que votre soutien est plus que jamais nécessaire.
Nous vous encourageons à organiser des actions pour marquer le deuxième anniversaire de la campagne, le 10 octobre. Diffusez la demande mondiale pour la libération d’Öcalan et soutenez les efforts en cours en faveur de la paix et de la démocratisation. »