« Il ne peut y voir d’attaques contre les Kurdes. Ce sont eux qui nous ont aidés à lutter contre Daesh », s’est indigné François Hollande lors d’une émission sur France Info, faisant référence aux menaces d’invasion turque dans le nord de la Syrie.
Les réactions internationales aux attaques menées par l’État turc et ses proxys djihadistes contre les zones contrôlées par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) se font entendre de plus en plus. S’exprimant lors d’une émission en direct sur France Info concernant l’évolution de la situation en Syrie, l’ancien président François Hollande a condamné les attaques contre le Rojava. Invité à répondre à la question de savoir si on devait faire confiance au HTS (Hayat Tahrir al-Sham) suite à la déclaration de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, suggérant que l’Union européenne devait renforcer ses liens avec le groupe djihadiste, M. Hollande a répondu : « Il faut qu’ils apportent des preuves », avant d’ajouter: « Là, je veux lancer un cri d’alerte (…) Il ne peut pas y avoir d’attaques contre les Kurdes de Syrie. C’est eux qui nous ont aidés à lutter contre Daesh. Sans les Kurdes de Syrie, il n’y aurait pas eu la possibilité d’éradiquer Daesh de Syrie. »
« Donc, je ne peux pas laisser les Kurdes de Syrie aujourd’hui être abandonnés », a poursuivi l’ancien président de la République. Rappelant par ailleurs que les Kurdes du Rojava contrôlaient actuellement des milliers de prisonniers de Daesh, il a lancé cet avertissement : « Si [les prisonniers] sont mis dans la nature, ils viendront un jour ou l’autre sur notre propre territoire. »
Pour finir, M. Hollande a insisté encore sur le rôle essentiel joué par les Kurdes dans la lutte contre le terrorisme. Et d’ajouter: « Donc, la France et la coalition doivent les protéger (…) L’Europe ne peut pas ignorer ce qui se passe dans cette partie-là de la Syrie (…) Ce qui se passe en Syrie peut avoir des effets sur notre propre sol. »