Une femme a été tuée mardi par une frappe turque dans la région de Sîdekan au Kurdistan irakien, a annoncé une ONG américaine.
Kamaran Osman, porte-parole de l’ONG américaine Community Peacemakers Teams (CPT), a fait une déclaration dans la soirée de mardi concernant les frappes menées par l’armée turque dans la région du Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). Il a indiqué qu’une jeune femme avait trouvé la mort dans une attaque menée peu après 16h00. Âgée de 29 ans, Bedi Kemal Mihemed était mariée.
Depuis le début de cette année, les bombardements incessants de la Turquie ont tué 10 civils et blessé deux autres dans la région autonome du Kurdistan irakien.
Une guerre passée sous silence
La Turquie mène depuis des années des opérations contre les positions du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans cette région du nord de l’Irak. Sous prétexte de “lutte contre le terrorisme”, Ankara mène une véritable guerre d’invasion au Sud-Kurdistan, multipliant ses bases militaires et procédant à l’évacuation forcée des villages situés près des zones d’opération. Cependant, la communauté internationale ferme les yeux sur cette incursion armée et sur les crimes qui en résultent. Selon le CPT, les opérations militaires menées par la Turquie dans le sud du Kurdistan depuis 1991 ont fait au moins 344 morts et 358 blessés parmi la population civile.