En visite à Strasbourg, le député DEM Ömer Öcalan et l'avocat Özgür Faik Erol ont appelé le CPT à agir contre l'isolement carcéral d'Öcalan
Le bâtiment du Conseil de l'Europe à Strasbourg

Lors d’une visite à Strasbourg, le député DEM Ömer Öcalan et l’avocat Özgür Faik Erol ont appelé le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe à agir contre l’isolement carcéral d’Abdullah Öcalan et de ses trois codétenus.

Ömer Öcalan, député du Parti de la Démocratie et de l’Égalité des Peuples (DEM), et Özgür Faik Erol, avocat du leader kurde Abdullah Öcalan, se sont entretenus à Strasbourg avec des représentants du Comité pour la prévention de la torture (CPT) du Conseil de l’Europe au sujet de l’isolement carcéral imposé à Öcalan sur l’île-prison turque d’Imrali.

Le comité anti-torture a été informé de l’isolement des prisonniers d’Imrali, a indiqué Ömer Öcalan. Le leader kurde et ses trois codétenus, Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş, sont complètement isolés du monde extérieur depuis plus de trois ans, sans possibilité de contact ni avec leurs avocats, ni avec leurs familles. Le CPT avait visité la prison de haute sécurité d’Imrali pour la dernière fois en septembre 2022, mais n’a pas publié de rapport à ce jour. Le député kurde, qui est aussi le neveu d’Öcalan, a souligné le rôle primordial de celui-ci dans la résolution de la question kurde. Il a indiqué avoir appelé le CPT à accorder l’attention nécessaire à la question de l’isolement et à faire pression sur la Turquie pour mettre fin à cette violation des droits humains.

L’avocat Özgür Faik Erol, qui fait partie de l’équipe de défense d’Abdullah Öcalan depuis 17 ans, a déclaré que le CPT devait accomplir sa mission concernant les conditions de détention dans la prison d’Imrali. Selon M. Erol, « l’inaction » du Comité anti-torture encourage la Turquie dans la poursuite de l’isolement. « Il est nécessaire d’adopter une attitude qui permette de répondre aux préoccupations du peuple kurde concernant M. Öcalan. Pour cela, nous devons faire tout ce qui est possible », a conclu l’avocat.