Le CPT a publié aujourd’hui son rapport général d’activité pour l’année 2023. Celui-ci n’inclut pas la prison turque d’Imrali
Conférence de presse au bureau du Conseil de l'Europe à Bruxelles, le 25 avril

Le CPT a publié aujourd’hui son rapport général d’activité pour l’année 2023. Celui-ci n’inclut pas la prison turque d’Imrali où le leader kurde Abdullah Öcalan est détenu en isolement total.

Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe a publié aujourd’hui son 33e rapport général d’activités couvrant l’année 2023.

Lors d’une conférence de presse donnée à cette occasion au bureau du Conseil de l’Europe à Bruxelles, Hugh Chetwynd, secrétaire exécutif du CPT, s’est abstenu de donner une réponse concrète à la question de Stêrk TV concernant les conditions de détention dans la prison insulaire d’Imrali en Turquie. « Chaque fois que nous nous rendons en Turquie, a-t-il dit, nous dialoguons avec les autorités turques sur ces questions. Il s’agit d’un dialogue confidentiel. C’est une question à laquelle la commission accorde une grande attention. Nous aurions souhaité que le rapport sur notre visite en 2022 soit publié. Ce sont les autorités turques qui décideront de la date de publication du rapport. »

Et d’ajouter: « C’est un sujet que nous suivons de près. La semaine dernière, notre commission a rencontré les avocats de M. Öcalan. C’est une question à laquelle nous sommes sensibles. Lorsque nous le jugerons opportun, nous effectuerons une visite à ce sujet ».

En février 2024, une délégation du CPT a visité les prisons turques, mais ne s’est pas rendue à Imrali où le leader kurde Abdullah Öcalan est détenu depuis 1999, et en isolement total depuis les trois dernières années.

L’isolement d’Öcalan et de ses trois codétenus, qui n’ont pas donné signe de vie depuis le 25 mars 2021, est un sujet de préoccupation constante au sein du peuple kurde. En octobre 2023, une campagne internationale a été lancée pour exiger la fin de l’isolement et la libération du leader kurde dont le rôle est crucial pour la résolution de la question kurde.  Dans le même objectif, les prisonniers politiques ont entamé en novembre dernier un grand mouvement de grève de la faim dans les prisons turques.