L'armée turque a attaqué la ville d'Aïn Issa, dans le nord de la Syrie, avec des bombes à fragmentation, interdites par le droit international.

L’armée turque a attaqué la ville d’Aïn Issa, dans le nord de la Syrie, avec des bombes à fragmentation, interdites par le droit international.

Selon des sources locales, l’armée turque a utilisé des armes à sous-munitions dans des attaques menées mercredi à l’ouest de la région d’Aïn Issa et sur l’axe routier M4. Un civil aurait été blessé au cours de ces frappes.  

La région d’Aïn Issa située sur l’autoroute M4 représente un intérêt hautement stratégique pour la Turquie qui cherche à étendre son occupation dans le nord de la Syrie. D’où les attaques quasi-quotidiennes de la Turquie et de ses mercenaires djihadistes depuis les zones frontalières sous occupation turque.

BOMBES À FRAGMENTATION

Ce n’est pas la première fois que l’État turc utilise des bombes à sous-munitions, interdites par les conventions internationales, notamment par la Convention d’Oslo, entrée en vigueur le 1er août 2010. Les bombes à sous-munitions ont déjà été utilisées à plusieurs reprises contre des zones d’habitation ainsi que contre les forces de la guérilla au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak), tuant et blessant de nombreuses personnes. 

Ces armes représentent un danger à long terme. Elles peuvent ne pas exploser après avoir été larguées, pouvant ensuite se déclencher à tout moment. Selon Handicap International, les résidus d’armes à sous-munitions ont tué au moins 149 personnes dans 8 pays et régions en 2018.