Aysel Tugluk, ancienne députée du HDP, a été hospitalisée en urgence ce matin, a-t-on appris lors de l’audience du procès dit de « Kobanê »
En haut de l'affiche sur laquelle figure le portrait de l'ancienne députée kurde emprisonnée, est écrit en turc: "Avant qu'il ne soit trop tard pour Aysel"

Aysel Tugluk, ancienne députée du HDP, a été hospitalisée en urgence vendredi matin, a-t-on appris lors de l’audience du procès dit de « Kobanê » qui s’est tenue aujourd’hui à Ankara.

Alors que la libération d’Aysel Tuğluk, ancienne députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) a été ordonnée par les juges dans le procès de « Kobanê », la femme politique kurde gravement malade est maintenue en prison en raison d’une condamnation définitive dans un autre procès.

Figen Yüksekdağ, ancienne coprésidente du HDP, également emprisonnée, s’est exprimée lors de l’audience tenue vendredi dans le cadre du procès de Kobanê, à Ankara. À l’occasion de son intervention, elle a déclaré que Tuğluk avait été récemment infectée par le Covid-19 et qu’elle n’avait pas pu se ressaisir par la suite. « Elle a été emmenée au service des urgences aujourd’hui. Les conditions défavorables de détention font que sa santé se dégrade considérablement », a déclaré Yüksekdağ.

D’après les informations, l’ancienne députée kurde a été envoyée à l’hôpital où elle a été mise sous perfusion. Elle aurait été ramenée ensuite à la prison et serait dans un état stable.

Aysel Tuğluk se trouve depuis décembre 2016 dans la prison de Kandıra, à Kocaeli, une province de l’ouest de la Turquie. Elle souffre d’une grave maladie neuro-dégénérative qui s’est déclarée durant la détention. L’année dernière, une expertise du département de médecine légale de l’université de Kocaeli a conclu que l’état de santé de la femme de 57 ans n’était pas compatible avec la détention en raison d’une maladie chronique et progressive de type Alzheimer. L’Institut de médecine légale (ATK) d’Istanbul, une institution du ministère de la Justice, a cependant rendu un avis contraire qui a été suivi pas les juges.