La Commune internationaliste du Rojava a rendu hommage aux cinq jeunes filles tuées par une frappe de drone tuque il y a un an.
Les funérailles de Silava Remedan, la cinquième victime de la frappe de drone turque du 18 août 2022

La Commune internationaliste du Rojava a rendu hommage aux cinq jeunes filles tuées par une frappe de drone tuque il y a un an.

La Commune internationaliste du Rojava a rendu hommage samedi aux cinq jeunes filles tuées le 18 août 2022 par une frappe de drone turque dans une école de Hassaké, au nord-est de la Syrie. Les victimes jouaient au volley-ball dans la cour lorsqu’elles ont été ciblées par le drone tueur.

Quatre des victimes, Rania Eta, Zozan Zedan, Dilan Ezedin et Diyana Elo, sont mortes sur le coup. La cinquième, Silava Remedan, est décédée quelques jours plus tard des suites de ses blessures.

La Commune internationaliste du Rojava a rendu hommage aux cinq filles dans un communiqué qui souligne la caractère ciblé de l’attaque turque: « Les cibles de ces attaques sont choisies avec précision et ont une valeur symbolique. Il s’agit de commandants des forces militaires d’autodéfense, de politiciens, de personnes qui participent à l’administration autonome ou de jeunes qui s’organisent au sein du mouvement de jeunesse. L’État turc, par le biais de sa nouvelle guerre, tente de réduire au silence toutes les personnes qui jouent un rôle pionnier dans la construction d’une société politique et éthique. Ainsi, le régime d’Erdogan veut détruire la révolution. »

« L’attaque contre ces cinq jeunes filles a une signification symbolique. Le monde entier a compris que la révolution du Rojava tire son énergie de l’esprit et du pouvoir d’organisation des jeunes femmes et des jeunes filles. L’État turc lui-même admet ce fait avec cette attaque. Mais les filles de cette révolution ne se laisseront pas intimider. À chaque attaque, la détermination à défendre cette révolution et ce peuple grandit », conclut le communiqué.

La Turquie a intensifié ses attaques de drone meurtrières sur le nord et l’est de la Syrie au cours des dernières années. Selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), ces agressions, qui s’inscrivent dans la guerre de basse intensité menée par Ankara contre l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), se sont encore accrues après les élections turques de mai 2023 qui ont maintenu le président Recep Tayyip Erdogan au pouvoir.