La grève de la faim menée à Strasbourg pour mettre fin au régime d’isolement imposé au leader kurde Abdullah Öcalan sur l’île-prison d’Imrali est aujourd’hui dans son vingt-cinquième jour.
La grève de la faim à Strasbourg a été lancée par 14 personnes en solidarité avec la Députée du HDP Leyla Guven en grève de la faim depuis le 7 novembre,dans la prison de Diyarbakir, ainsi qu’avec Nasir Yagiz, qui jeûne à Hewlêr (Erbil) depuis le 17 novembre.
Parmi les militants kurdes participant à cette grève de la faim illimitée et sans relais, se trouve une ancienne Députée du HDP, Dilek Öcalan.
Alors que la santé des grévistes de la faim réunis dans les locaux du Centre démocratique du Kurdistan de Strasbourg, rue de la Broque, commence à se dégrader, de nombreuses personnes viennent leur rendre visite chaque jour pour leur manifester soutien et solidarité.
Alors que la grève de la faim se poursuit avec détermination, des efforts diplomatiques sont également déployés en direction des institutions européennes. Les militants ont appelé le Comité du Conseil de l’Europe pour la Prévention de la Torture (CPT), seule institution habilitée à visiter les prisons des États membres du Conseil de l’Europe, à prendre des mesures immédiates.
Une délégation de trois grévistes, composée de Mustafa Sarıkaya, Dilek Öcalan et Yüksel Koç, a rencontré les représentants du CPT, accompagnée de Fayik Yağızay, représentant du Parti démocratique des Peuples (HDP) en Europe. A cette occasion, les grévistes ont remis au CPT un dossier sur les actions de grève de la faim, l’état de santé des militants et leurs revendications. A l’issue de la réunion, Mustafa Sarikaya a déclaré à la presse kurde que la délégation avait rencontré Michael Neurauter, chef du bureau chargé de la Turquie. « Nous avons soumis au CPT les éléments concernant l’Etat de santé critique de Mme Güven et lui avons rappelé ses responsabilités « , a-t-il souligné.