Shahriar Adeli, 27 ans, avait été arrêté fin novembre pour avoir participé à des manifestations publiques à Sardasht. Il a été sévèrement torturé par le service de renseignement iranien. Il a succombé à une hémorragie interne quelques jours après sa libération.
Un civil kurde nommé Shahriar Adeli est mort à l’hôpital, le 8 décembre, après avoir subi de sévères tortures dans le centre de détention du ministère du Renseignement à Sardasht, dans la province de l’Azarbaijan occidental, a rapporté le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN).
Le jeune homme avait été arrêté le 22 novembre pour avoir participé à des manifestations publiques à Sardasht. Selon KHRN, les interrogateurs du ministère du renseignement l’ont gravement torturé en détention. Lorsqu’il a été libéré sous caution le 3 décembre, il se trouvait dans un état critique dû à la torture.
Transporté à l’hôpital de Sardasht en raison d’une hémorragie interne après sa libération, Adeli a succombé le 8 décembre aux graves blessures provoquées par la torture.
Selon certaines informations, le ministère a menacé sa famille, exigeant qu’elle annonce que le décès avait été provoqué par une crise cardiaque.
Les traces de tortures sont manifestes sur le corps d’Adeli, d’après les images reçues par l’ONG KHRN. Selon l’organisation kurde de défense des droits humains, depuis le début du soulèvement national déclenché par le meurtre de Jîna Mahsa Amini par la police des moeurs iraniennes, les forces de la République islamique d’Iran ont tué au moins 116 civils kurdes, dont 12 enfants, lors des manifestations publiques dans les villes et villages du Kurdistan oriental (Rojhilat) et d’autres régions d’Iran.