Grièvement blessé la semaine dernière dans une frappe de drone ciblant un véhicule sur la route entre Qamishlo et Dêrik, au Rojava, Hîsem Hesam est décédé ce mardi.
L’attaque de drone turque du 18 janvier contre un véhicule civil sur la route entre Qamishlo et Dêrik a fait un nouveau mort. Hîsem Hesam a succombé mardi matin à ses graves blessures. Auparavant, un garçon de 12 ans, Ehmed Ebdulxanî Salim, également grièvement blessé lors de l’attaque, était décédé le 21 janvier à l’hôpital de Qamishlo.
L’attaque de drone avait visé un véhicule qui circulait sur la route reliant Qamişlo à Dêrik, au Rojava, dans le nord-est de la Syrie. La frappe aérienne a eu lieu à sept kilomètres à l’est de Tirbespiyê, dans une station-service du village de Maşûqê.
Ce mardi matin encore, un drone de combat de l’armée turque s’est écrasé près du village d’Abu Sira, à l’ouest d’Aïn Issa. Pour l’heure, aucune information n’est disponible sur la cause du crash.
Sixième attaque de drone en moins d’un mois
L’agression de mercredi dernier était la sixième attaque de drone menée par la Turquie dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie en l’espace d’un mois.
Le 3 janvier, Zeki Gürbüz et Özgür Namoğlu, respectivement dirigeant et membre du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP), ont perdu la vie dans une attaque de drone ciblée, à Hassaké. Le même jour, une femme a succombé aux graves blessures infligée par une frappe de drone, la veille de Noël, dans une ferme avicole à Tirbêspîyê. Il y a environ une semaine, un enfant de dix ans a été blessé par une frappe à Aïn Issa. Le 11 janvier, une voiture a été bombardée sur la route entre Qamişlo et Hassaké. Enfin, dimanche dernier, une attaque d’UAV turque a touché un village près d’Amûdê.
Selon les Forces démocratiques syriennes (FDS), la Turquie a mené 120 attaques de drone et 43 attaques aériennes avec des avions de combat contre le nord et l’est de la Syrie, au cours de l’année écoulée.
Les personnes prises pour cible sont généralement des représentants et membres des structures politiques et militaires du Rojava. Cependant, la population civile n’est pas épargnée par les agressions turques.