L’armée turque a ouvert le feu sur des civils dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie, faisant quatre blessés, dont un enfant.
L’agression s’est produite près de Dirbêsiyê, une zone frontalière turco-syrienne. L’agence de presse Hawarnews (ANHA) a rapporté que parmi les blessés, un enfant de neuf ans a été gravement touché et transporté en urgence dans un hôpital de Hesekê. Les autres victimes incluent une femme de 29 ans et deux jeunes hommes, âgés de 18 et 30 ans.
Les autorités locales ont indiqué que l’attaque, survenue dans la nuit de dimanche à lundi, a été menée sans discernement, avec l’usage de mitrailleuses lourdes par les gardes-frontières turcs.
Ce secteur illustre la complexité de la frontière entre la Turquie et la Syrie, tracée dans les années 1920 après la Première Guerre mondiale. Cela a conduit à la division de communautés et de villes, comme Dirbêsiyê et Dirbêsî (Şenyurt), ainsi que Qamishlo et Nisêbîn (Nusaybin).
Cette attaque n’est pas un cas isolé. Les gardes-frontières turcs ont régulièrement ciblé des villages et des villes le long de cette frontière. Ces agressions visent non seulement les civils mais aussi les positions des Forces démocratiques syriennes (FDS). Les bombardements de l’armée turque en octobre dernier ont ravagé environ 80% des infrastructures du nord et de l’est de la Syrie, causant la mort d’une cinquantaine de personnes et en blessant des dizaines d’autres, certaines grièvement.