Au Nord-Kurdistan, le premier feu du Newroz, le nouvel an kurde, a été allumé à Semdinli, accompagné de cris de résistance. 
Célébration du Newroz, le nouvel an kurde, à Semdinli, dans la province de Hakkari

Au Nord-Kurdistan, le premier feu du Newroz a été allumé à Semdinli, accompagné de cris de résistance. 

Le premier feu du Newroz de cette année a été allumé ce mercredi 15 mars à Şemdinli (Şemzînan en kurde), ville de la province de Hakkari située aux confins du Kurdistan, à la bordure des frontières iranienne et irakienne. Le rassemblement devant le siège local du Parti démocratique des Peuples (HDP) à Semdinli a marqué le top départ des festivités du nouvel an kurde cette année au Nord-Kurdistan. Toutes les célébrations seront dédiées cette année aux personnes sinistrées par le tremblement de terre catastrophique du 6 février. « Her der Newroz, her dem Azadî » (Newroz partout, Liberté toujours) « Her der Newroz, her dem Azadî » (Newroz partout, liberté toujours), tel est le principal mot d’ordre des manifestations. 

Parmi les participants se trouvaient Berdan Öztürk, président du Congrès pour une Société démocratique (DTK), Saliha Aydeniz, présidente du Parti démocratique des Régions (DBP), ainsi que des députés du Parti démocratique des Peuples (HDP) et des militantes du mouvement des femmes kurdes (TJA). La participation des femmes et des jeunes était particulièrement importante, ont noté les organisateurs des la manifestation. Parmi la foule, ont pouvait entendre les slogans « Newroz pîroz be » (Vive le Newroz), « Jin, jiyan, azadî » (Femmes, Vie, Liberté) et « Nous gagnerons si nous résistons ».

Le député HDP de la région, Sait Dede, a expliqué dans un discours que le nouvel an kurde était synonyme de renaissance depuis des milliers d’années, ajoutant que cette année, cependant, il portait l’ombre du tremblement de terre survenu le 6 février. Selon M. Dede, le régime turc porte en grande partie la responsabilité de la catastrophe humanitaire. « C’est pour cette raison, a-t-il souligné, que le Newroz a une plus grande signification pour nous. Il représente la fin de toutes les souffrances et une histoire de résistance contre la tyrannie. En tant que successeurs du forgeron Kawa, nous ne nous sommes jamais soumis à la tyrannie; nous vaincrons ce régime dictatorial ». Dans le même temps, la foule scandait ce slogan: « L’oppression ne peut pas nous intimider. ».

« Cette année, nous n’accueillerons pas le Newroz avec des chansons, des chants, de l’enthousiasme et des danses. Mais nous le célébrerons avec résistance et rébellion et nous marcherons vers la liberté en accord avec l’esprit du Newroz », a déclaré à son tour la coprésidente du DBP, Saliha Aydeniz.