Suite à l’aggravation de son état de santé, Makbule Özer, 80 ans, a été transférée de la prison à l'Institut médico-légal d'Istanbul
Makbule Özer (à droite) et son mari Hadi (à gauche) ont été arrêtés en mai dernier. L'octogénaire a été condamnée à deux ans de prison pour "soutien à une organisation terroriste".

Suite à l’aggravation de son état de santé, Makbule Özer, 80 ans, a été transférée de la prison où elle est détenue à l’Institut de médecine légale d’Istanbul.

Makbule Özer a été transférée mardi de la prison à l’Institut médico-légal (ATK) d’Istanbul, suite à une aggravation de son état de santé. L’octogénaire avait été arrêtée avec son mari Hadi Özer, le 9 mai dernier, à Van, et condamné par la suite à plus de deux ans d’emprisonnement pour « soutien à une organisation terroriste ». Son état de santé s’étant considérablement dégradé en détention, son conseil juridique a déposé une demande de remise de peine. L’ATK doit procéder maintenant à une expertise médicale et donner un avis sur l’aptitude de la prisonnière politique à demeurer en prison, eu égard à son état de santé. 

Avant même son incarcération, la prisonnière kurde avait besoin d’assistance et suivait un traitement médical pour diverses maladies. Début juillet, elle s’est cassé le bras après une chute provoquée par un malaise.

En Turquie, 47 personnes malades sont mortes en prison depuis le début de l’année. Ces dernières semaines, Ibrahim Yıldırım, Mehmet Candemir et Bazo Yılmaz ont perdu la vie, ainsi qu’un détenu dont le nom n’est pas connu. L’ATK, une institution dont la dépendance vis à vis du pouvoir turc n’est plus à prouver, rend très souvent des avis favorables à la détention concernant les personnes malades, d’où la fréquence des décès en prison.