Les familles des quatre militants kurdes pendus en Iran le 29 janvier n’ont toujours pas été autorisées à récupérer les corps de leurs proches pour les enterrer. Les autorités iraniennes ont interdit les cérémonies funèbres.
Les corps des quatre militants kurdes – Pejman Fatehi, Mohsen Mazloum, Mohammad Faramarzi et Vafa Azarbar – exécutés par le régime iranien le 29 janvier, n’ont toujours pas été restitués à leurs familles. Les autorités ont interdit à ces dernières d’organiser des cérémonies de deuil.
Des forces de police ont été stationnées autour des domiciles des familles afin d’empêcher les rassemblements de protestation. Ces restrictions sont contraires à la fois à la législation de la République islamique et à la charia, a déclaré Bayan Azimi, l’épouse de Fatehi, à IranWire.
Maria Mahmoudi, l’épouse de Faramarzi, a fait part du déchirement et de l’incertitude des familles qui ont appris qu’on ne leur montrerait pas les corps et qu’on ne les autoriserait pas à procéder aux inhumations.
L’interdiction d’accès aux corps est une politique visant à empêcher les rassemblements de protestation, a déclaré Mme Mahmoudi, soulignant la détermination de la population kurde à s’opposer bruyamment à de telles injustices.