L'initiative « Défendre le Kurdistan » était ce vendredi à Darbandikhan, dans le Kurdistan irakien, pour discuter des atteintes à l’environnement causées par les opérations de l’armée turque dans la région. Des membres de l'initiative "Défendre le Kurdistan", créée pour mettre fin à l’invasion turque et développer le dialogue entre les organisations kurdes, se sont rendus aujourd’hui à Darbandikhan (Derbendixan), dans la région de Sulaymaniyah, au sud du Kurdistan (nord de l'Irak). Ils y ont été accueillis par le Docteur Hekim, membre du Congrès national du Kurdistan (KNK) et Hasan Heme Saleh, responsable local.

L’initiative « Défendre le Kurdistan » était ce vendredi à Darbandikhan, dans le Kurdistan irakien, pour discuter des atteintes à l’environnement causées par les opérations de l’armée turque dans la région.

Des membres de l’initiative « Défendre le Kurdistan », créée pour mettre fin à l’invasion turque et développer le dialogue entre les organisations kurdes, se sont rendus aujourd’hui à Darbandikhan (Derbendixan), dans la région de Sulaymaniyah, au sud du Kurdistan (nord de l’Irak). Ils y ont été accueillis par le Docteur Hekim, membre du Congrès national du Kurdistan (KNK) et Hasan Heme Saleh, responsable local. 

Dans un discours de bienvenue, Dr Hekim a félicité la délégation pour son travail d’information et condamné les entraves auxquelles le groupe avait été confronté à Hewlêr (Erbil). Il a déploré en outre qu’une cinquantaine de membres de la délégation aient été refoulés à leur arrivée à l’aéroport de Hewlêr et que 27 autres aient été bloqués à l’aéroport de Düsseldorf par la police allemande.

La délégation s’est ensuite entretenue avec des représentants de l’organisation Nature du Kurdistan qui ont présenté un rapport sur les atteintes à l’environnement causées par les offensives militaires de la Turquie et de l’Iran. 

UNE GUERRE CONTRE LA NATURE

Soulignant que la guerre menée par la Turquie au Sud-Kurdistan est aussi une guerre contre la nature, le rapport indique que l’armée turque, qui dispose de 40 bases militaires dans la région, bombarde le Kurdistan depuis des décennies, détruisant sa nature. « Outre les personnes, l’environnement et les animaux sont touchés pendant les guerres ; l’air est pollué, l’eau empoisonnée et les sols endommagés », ajoute le rapport qui dénonce le silence de la communauté internationale à ce sujet.

1,3 MILLION DE DOUNAMS DE FORÊTS DÉTRUITS EN 10 ANS

Selon l’organisation environnementale, plus de 1,3 million de dounams (133 000 hectares) de forêts ont été détruits au cours des dix dernières années. 35 % de ces destructions ont été causées par les bombardements turcs et iraniens. Les terres agricoles et de nombreuses espèces animales ont également été très durement affectées par ces bombardements. 

D’après les statistiques fournies par la direction des peshmergas, entre 2015 et 2019, la Turquie a attaqué le territoire du Sud-Kurdistan 698 fois par voie aérienne et 555 fois par voie terrestre. Et les chiffres pour la seule année 2020 sont encore plus frappants : 1300 frappes aériennes et 120 attaques terrestres.

Le rapport indique en outre que 7 mille dounams (700 hectares) de terres agricoles ont été brûlés dans les bombardements menés au cours des 40 premiers jours de l’opération d’invasion lancée par la Turquie le 23 avril

En conclusion, l’organisation kurde de défense de la nature appelle la Turquie à « cesser ses opérations militaires sur le territoire du Kurdistan » et exhorte la population kurde à boycotter les produits turcs afin de ne pas prendre part à cette destruction de l’environnement.