Deniz Poyraz, jeune militante du HDP tuée jeudi, dans une attaque armée contre le siège régional du parti à d'Izmir, a été enterrée hier soir. Des milliers de personnes ont accompagné son cercueil porté par des femmes.
Funérailles de Deniz Poyraz. Vendredi 18 juin 2021.

Deniz Poyraz, jeune militante du HDP tuée jeudi, dans une attaque armée contre le siège régional du parti à d’Izmir, a été enterrée hier soir. Des milliers de personnes ont accompagné son cercueil porté par des femmes. 

Des milliers de personnes ont participé vendredi soir aux funérailles de la jeune militante kurde Deniz Poyraz, tuée la veille, dans une agression armée au siège régional du Parti démocratique des Peuples (HDP) à Izmir, par un islamo-nationaliste turc du nom de Onur Gencer. 

Accompagnant la dépouille mortuaire, des milliers de personnes ont marché jusqu’au cimetière de Buca kaynaklar, en périphérie de la ville. En tête du cortège funèbre, était déployée une banderole sur laquelle était écrit : « Nous sommes toutes Deniz, nous sommes toutes HDP ». « La camarade Deniz est immortelle », « Le Kurdistan sera un cimetière pour le fascisme », scandaient les manifestants.

Outre Pervin Buldan et Mithat Sancar, coprésidents du HDP, de nombreux autres responsables du parti, ainsi que des représentants d’autres formations d’opposition, étaient présents à l’enterrement de la jeune femme, dans le cimetière encerclé par des milliers de policiers et de gendarmes munis de véhicules blindés.

Enveloppé d’un tissu violet, le cercueil de Deniz a été porté par des femmes. Tout en déposant des œillets sur la sépulture, celles-ci ont entonné la chanson Sê jinên azad (« Trois femmes libres », chanson kurde en hommage aux femmes martyres du combat pour la liberté), bientôt reprise par la foule. 

Deux frères emprisonnés de la jeune femme ont été extraits de la prison ce jour-là pour participer à son enterrement. Retenus pendant longtemps par la police à l’extérieur du cimetière, les frères Poyraz ont finalement pu dire un dernier au-revoir à leur sœur, après l’intervention des représentants du HDP. Un autre frère de Deniz, également emprisonné, n’a cependant pas été autorisé par les autorités pénitentiaires à participer aux funérailles.