L'État turc envahisseur a intensifié ses attaques contre l'existence du peuple kurde au cours des dernières années. Il a l'intention d'anéantir la culture, la langue et l'histoire du peuple kurde et s'efforce donc de modifier la structure démographique du Kurdistan de manière systématique.

L’armée turque a intensifié ses attaques contre l’existence du peuple kurde au cours des dernières années. Il a l’intention d’anéantir la culture, la langue et l’histoire du peuple kurde et s’efforce donc de modifier la structure démographique du Kurdistan de manière systématique.

Le gouvernement irakien et le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) restent silencieux face aux attaques d’invasion de l’État turc. Malgré les attaques ciblant des colonies civiles, les deux gouvernements n’ont exprimé aucune réaction. L’État turc utilise le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) afin de provoquer une guerre civile intra-kurde.

Ali Sileman, co-président de la Direction des sites historiques de la région de l’Euphrate, a évalué la question lord d’une interview accordé à l’agence de presse Hawarnews (ANHA). 

« Le peuple kurde devrait également se défendre dans le domaine culturel. L’État turc ne nous attaque pas seulement sur le plan militaire. Nous avons été confrontés à une attaque dans tous les domaines. La Turquie recourt à toutes sortes d’attaques pour anéantir la culture et l’histoire. Malheureusement, certains cercles kurdes ont également pris part à ces plans », a indiqué M. Sileman.

Soulignant que l’Etat turc dévaste principalement les sites historiques dans les régions qu’il occupe, Ali Sileman poursuit : « il détruit les sites historiques afin de modifier et d’effacer l’histoire de la région qui abrite des éléments historiques dont certains remontent à 12.000 ans avant J.-C. Ces éléments témoignent des racines historiques du peuple kurde. L’État turc, qui n’existe dans ces territoires que depuis mille ans, nie l’existence du peuple kurde à travers l’histoire et a donc l’intention d’anéantir toutes les valeurs historiques du Kurdistan.

Ali Sileman a également attiré l’attention sur le fait que les attaques visant Afrin ne sont pas indépendantes de ces plans et qu’Afrin est soumis à une politique de turquisation. Il a souligné que le turc est la langue d’enseignement obligatoire dans les écoles d’Afrin et a ajouté : « Les peuples du Moyen-Orient sont ici depuis 12 000 ans. Vous pouvez facilement le constater en vous référant à l’histoire de l’Empire Med. Par conséquent, le peuple kurde devrait être conscient de son histoire et ne jamais permettre qu’elle soit effacée. »

« Le silence du gouvernement de sud-Kurdistan met en danger le peuple kurde ».

Berivan İsmail, coprésidente du Parti de l’Union démocratique (PYD) pour la région de l’Euphrate, a évalué la question en déclarant : « Il y a eu d’innombrables accords concernant les territoires du Kurdistan. Le gouvernement du sud-Kurdistan a gardé le silence sur tous ces accords. Ce silence met en danger le peuple kurde. L’Etat turc bombarde chaque jour le peuple kurde au sud-Kurdistan. Combien de temps encore ce silence, face à une telle violence, peut-il être maintenu ?