Les anciens co-maires HDP de Diyarbakir, Gültan Kisanak et Firat Anli, ainsi que 63 membres du conseil municipal sont jugés pour avoir introduit un système coprésidentiel mixte au sein du conseil municipal. Une audience du procès s’est tenue vendredi 3 juillet au palais de justice de Diyarbakir.
Une audience s’est tenus vendredi, devant un tribunal pénal de Diyarbakir, dans le procès contre les co-maires destitués de Diyarbakir, Gültan Kisanak et Firat Anli, et 63 membres du conseil municipal. les anciens élus du Parti démocratique des Peuples (HDP) Gültan Kisanak et Firat Anli sont poursuivis pour avoir introduit le système de coprésidence mixte dans le conseil municipal de la ville métropolitaine kurde. Le parquet a requis à leur encontre des peines comprises entre neuf mois et quatre ans d’emprisonnement pour abus de pouvoir. Les conseillers municipaux, quant à eux, encourent jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour avoir accepté ce système.
Alors que Gültan Kisanak est détenue depuis octobre 2016, Firat Anli vit en exil après avoir été détenu pendant près de 9 mois dans les geôles turques. Ni l’un ni l’autre n’ont assisté à l’audience de vendredi. Seuls une dizaine de conseillers municipaux étaient présents à l’audience.
À l’ouverture de l’audience, le juge a demandé aux prévenus de rester debout jusqu’à ce qu’arrive leur tour de parole, ce qui a suscité de vives réactions chez les anciens élus. Les avocats ont protesté contre l’attitude du juge, disant que c’était une violation des règles de procédure. C’est alors que le juge a fait sortir de la salle quatre des prévenus.
En signe de protestation, les avocats de ces derniers ont également quitté la salle d’audience, après avoir déposé une requête pour partialité contre le juge. Le procès a été ajourné au 8 octobre.