La Turquie continue d'utiliser des agents chimiques dans son opération militaire au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak), rapportent les HPG. 
Tireuse d'élite des Forces de Défense du Peuple (HPG)

La Turquie continue d’utiliser des agents chimiques dans son opération militaire transfrontalière au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak), rapportent les HPG dans un communiqué. 

Selon un communiqué des Forces de défense du peuple (HPG, banche armée du PKK), les positions de la guérilla situées sur le massif montagneux de Werxelê et sur la montagne Kuro Jahro, d’importance stratégique, sont particulièrement touchées par les attaques aux armes chimiques menées par l’armée turque.

Le communiqué publié jeudi par le centre de presse des HPG indique : « Nos forces continuent leur résistance et leurs actions avec des unités mobiles et dans les positions de combat. L’Etat turc n’obtient aucun résultat face à cette résistance et utilise à nouveau massivement des armes chimiques. Cela affecte principalement les zones de résistance de Werxelê et Kuro Jahro. Face à cela, nos forces ont mené des actions au cours desquelles sept envahisseurs ont été sanctionnés et un blessé. »

D’après le communiqué, les HPG ont mené le 4 mai plusieurs attaques contre les « forces d’invasion turques » dans la « zone de résistance » de Werxelê située dans la région d’Avashîn. Quatre soldats turcs auraient été abattus au cours de ces attaques. « L’armée turque a bombardé la zone avec des hélicoptères d’attaque entre 13h et 21h25, utilisant dans le même temps des armes chimiques et des explosifs », ajoute le communiqué.

Dans la région de Zap, les zones de Kuro Jahro et Şehîd Şahîn ont été massivement attaquées par l’armée turque avec des armes chimiques et des explosifs les 3 et 4 mai, indique encore le communiqué. Selon les HPG, les tireurs d’élite de la guérilla kurde ont abattu trois soldats et blessé un autre en riposte à ces attaques. 

Les positions de la guérilla sont continuellement bombardées par l’armée turque depuis le début de l’offensive lancée la 17 avril au Sud-Kurdistan. Douze frappes aériennes et des dizaines d’attaques au mortier ont été menées dans la seule journée de mercredi. Selon les HPG, les bombardements n’ont pas fait de victimes parmi les guérilleros.