La commission des affaires étrangères du Parlement belge a adopté à l’unanimité une proposition de loi visant à reconnaître le génocide des yézidis.

Les législateurs belges ont également demandé au gouvernement d’utiliser tous les moyens juridiques nationaux et internationaux afin que le crime de génocide commis par l’Etat islamique en Irak et en Syrie ne reste pas impuni.

La proposition de loi adoptée par le Parlement belge condamne et reconnaît le génocide commis contre les Yézidis par l’État islamique (EI) en Irak et en Syrie à partir de 2014.

Les législateurs ont exigé du gouvernement qu’il « encourage et soutienne la justice belge à identifier et poursuivre les auteurs belges éventuels de crimes contre la communauté yézidie ».

RETOUR ET RECONSTRUCTION

La proposition de loi demande à la Belgique de faciliter le retour des Yézidis sur leurs terres et de soutenir leurs activités de reconstruction.

Le texte a été présenté par le Centre humaniste démocratique chrétien-démocrate (cdH). Koen Metsu de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA) et sept autres partis composant la coalition gouvernementale ont approuvé la proposition de loi.

UN CRIME QUI CONCERNE TOUTE L’HUMANITÉ

« Les preuves étaient là. Elles étaient nombreuses et importantes. À partir de l’été 2014, il ne faisait aucun doute que l’État islamique (EI) planifiait ce génocide. Des fosses communes ont été découvertes, des conversions forcées ont été révélées (…) C’est un crime qui nous concerne tous en tant qu’êtres humains », a déclaré Georges Dallemagne du parti cdH.

Goerges Dallemagne et Koen Metsu s’étaient rendus dans le nord et l’est de la Syrie à la fin de l’année dernière.

LISTE DES CRIMES

La proposition de loi  liste les exactions dont les Yézidis ont été victimes : « pogroms, meurtres systématiques d’hommes, esclavage sexuel de femmes vierges vendues à des commandants et à des soldats, otages qui ont ensuite été renvoyées dans leur famille en échange de lourdes rançons, enterrement de femmes, d’hommes et d’enfants vivants, drogue, islamisation forcée et enrôlement ».