Ce mercredi 20 juillet marque le septième anniversaire de l’attentat de Suruç, dans lequel 33 personnes ont été tuées
Devant le centre culturel Amara où l'attentat a été perpétré le 20 juillet 2015, des jouets sont disposés autour d'un arbre, à la mémoire des jeunes victimes qui s'apprêtaient à partir à Kobanê avec des jouets dans leurs bagages pour les enfants de la ville martyre

Ce mercredi 20 juillet marque le septième anniversaire de l’attentat de Suruç, dans lequel 33 personnes, de jeunes militants socialistes pour la plupart, ont été tuées et plus d’une centaine blessées.

Sept ans se sont écoulés depuis l’attentat meurtrier commis par l’organisation terroriste État islamique (EI) dans la ville kurde de Suruç, un district d’Urfa limitrophe de la ville de Kobanê située de l’autre côté de la frontière, au nord de la Syrie. L’attentat-suicide s’est produit le matin du 20 juillet 2015, devant le centre culturel d’Amara, où près de 300 jeunes militants socialistes venus des villes de l’ouest de la Turquie s’étaient réunis pour une conférence de presse avant de partir pour Kobanê. Le voyage devait se faire dans le cadre d’une campagne de solidarité avec la ville kurde qui était détruite en grande partie, après des mois de combat contre l’EI. Les jeunes voulaient apporter de l’aide humanitaire à la population de la ville martyre ainsi que des jouets pour les enfants.

L’attentat a fait 33 morts et de nombreux blessés. Les autorités turques n’ont toujours pas fait la lumière sur ce massacre. Selon les proches des victimes et les partis d’opposition, le kamikaze aurait agi avec le soutien des services secrets turcs.

L’ESP accuse le régime turc

« Le régime fasciste n’avait qu’un seul but : empêcher les enfants du parc Gezi d’aller aider le peuple de Kobanê. Pour cette raison, 33 voyageurs du rêve ont été tués par le MIT (Services de renseignement turcs) et l’EI au centre culturel Amara, à Suruç, le matin du 20 juillet », a déclaré dans un communiqué la direction du Parti socialiste des opprimés (ESP), dont la plupart des victimes étaient membres.

« Le kamikaze a perpétré ce massacre, poursuit le communiqué, mais l’État a fourni à l’EI ce dont il avait besoin. La même mentalité s’est poursuivie au cours du procès. Alors que le box des accusés était vide, les familles, les avocats et les survivants qui ont osé dire les vérités ont été menacés et offensés. Yakup Şahin, le principal suspect du massacre, a été protégé. L’on a appris qu’un autre suspect, Ilhami Bali, avait été soigné dans un hôpital public et qu’il se trouvait à Idlib. Quant à Mahir El Agal, le planificateur du massacre, il a été tué par des gangs djihadistes en Syrie. Il était détenteur d’une fausse carte d’identité fournie par les autorités turques. »