Le Congrès national du Kurdistan a publié un dossier sur le tremblement de terre survenu au Kurdistan, en Turquie et en Syrie, qui évoque également le cessez-le-feu unilatéral décrété par le PKK suite à la catastrophe.
Le 6 février, deux séismes de grande magnitude se sont produits à sept heures d’intervalle dans les régions kurdes de Turquie (nord du Kurdistan). De par leur intensité et l’ampleur des dégâts causés, ces tremblements de terre figurent parmi les plus dévastateurs qu’aient connus la planète au cours du dernier siècle. Ils ont surtout frappé des zones de peuplement kurde, mais aussi des régions turques et syriennes.
On estime à 13,5 millions le nombre de personnes impactées par cette catastrophe qui a fait des dizaines de milliers de morts et des blessés par centaines de milliers. Pour le Congrès national du Kurdistan (KNK), il ne fait aucun doute que les négligences et carences des régimes turc et syrien, tant dans les politiques de prévention des catastrophes naturelles que dans la gestion de la crise après le tremblement de terre, expliquent en grande partie l’ampleur effroyable du bilan humain.
Comme le souligne le dossier du KNK, le 9 février, les Forces de Défense du Peuple (HPG), qui représentent la branche armée du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), ont décrété un cessez-le-feu unilatéral . « Nous ne voulons pas que d’autres souffrances viennent s’ajouter aux souffrances actuelles », a déclaré à ce propos Cemil Bayik, coprésident du conseil exécutif de l’Union des Communautés du Kurdistan (KCK, organisation faîtière du mouvement de libération kurde) qui avait appelé le même jour à la suspension de toutes les actions militaires en Turquie.
« L’appel du KCK est un message important pour la paix après le séisme qui a frappé le Kurdistan, la Turquie et le nord de la Syrie », estime le KNK, ajoutant que l’attitude de la Turquie sera désormais déterminante.
Le dossier complet en anglais peut être téléchargé ici