Une nouvelle attaque a visé, au cours de la nuit dernière, le siège du Parti démocratique des Peuples (HDP) à Marmaris, dans la province de Muğla. Le bâtiment avait déjà été endommagé par un nationaliste turc armé il y a deux semaines.

Une nouvelle attaque a visé, au cours de la nuit dernière, le siège du Parti démocratique des Peuples (HDP) à Marmaris, dans la province de Muğla. Le bâtiment avait déjà été endommagé par un nationaliste turc armé il y a deux semaines.

L’assaillant a brisé les fenêtres du bureau du parti, avant d’être arrêté par la police sur les lieux, a indiqué Güven Göknar, coprésident de l’antenne locale du HDP. 

« On tente de donner l’impression que le HDP a déclenché les feux de forêt à Marmaris. Le doigt accusateur contre le HDP est à l’origine de l’augmentation des attaques contre notre parti », a déclaré le dirigeant du parti qui a indiqué avoir porté plainte. 

Il s’agit de la deuxième attaque en deux semaines contre le siège du HDP à Marmaris. Le 14 juillet, le bâtiment avait été la cible d’une agression armée. L’assaillant, A.T. D., a été placé en détention. Quatre complices présumés ont cependant été libérés. 

Les agressions contre le HDP se sont multipliées au cours des derniers mois, incitées par les déclarations des autorités turques qui pointent régulièrement le HDP du doigt, l’accusant d’être la vitrine légale du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). La formation qui a recueilli plus de 11 millions de voix aux élections générales de juin 2018 est par ailleurs visée par une procédure de dissolution

Le 17 juin dernier, une jeune militante kurde, Deniz Poyraz, était tuée dans une attaque armée menée par un islamo-fasciste turc contre le siège du HDP à Izmir.

Parallèlement, l’on assiste à une recrudescence des agressions racistes contre les Kurdes dans les régions de l’ouest de la Turquie. Il y a dix jours, Hakim Dal, 43 ans, était tué dans la province de Konya par un groupe de nationalistes turcs. Cependant, le caractère raciste de ces crimes n’est pas reconnu par les autorités.