Les internationalistes de l’Institut Andrea Wolf, affilié à l’Académie Jineolojî au Rojava, ont publié une déclaration écrite appelant à une “mobilisation internationaliste puissante” pour défendre la révolution de Rojava et œuvrer pour un avenir libre et autodéterminé pour tous les peuples de Syrie et du Moyen-Orient.

La déclaration souligne qu’“depuis le 27 novembre 2024, des groupes djihadistes ont lancé de vastes campagnes militaires en Syrie”, affirmant vouloir renverser le régime d’Assad pour instaurer un modèle d’État islamique. Parallèlement, ces groupes, soutenus par l’armée turque, ont intensifié leurs attaques contre les Kurdes et les communautés des régions administrées par l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES). L’Académie qualifie ces actions de “nouveau chapitre des politiques génocidaires”, intégrant féminicides et guerres d’occupation.

Ces attaques sont décrites comme faisant partie d’une stratégie de domination occidentale visant à imposer un “Projet du Grand Moyen-Orient” en faveur des intérêts capitalistes.

La résistance de Rojava : un combat pour la liberté des femmes

L’Académie met en avant que la résistance à Rojava constitue une lutte globale pour la liberté des femmes, la protection des enfants, la défense de l’écologie, et le respect des droits des peuples. Elle déclare :

“C’est une lutte pour sauver les oliviers d’Afrin, pour préserver les fleuves de la région étouffés par les barrages turcs, et pour défendre les peuples de la région contre les régimes dictatoriaux et violents.”

La situation actuelle est comparée à la répression de la révolution iranienne de 1979 par les mollahs ou au retour des talibans en Afghanistan. L’Académie avertit que les groupes attaquant l’AANES ne sont pas des rebelles mais des “gangs djihadistes dirigés par l’État turc, cherchant à instaurer un califat basé sur la charia.”

Les femmes en première ligne

L’Institut Andrea Wolf rappelle le rôle central des femmes dans la résistance. Qu’elles prennent les armes dans les rangs des YPJ et des FDS ou qu’elles organisent l’aide humanitaire pour les déplacés, les femmes sont au cœur de la défense de Rojava.

Appel à une mobilisation internationale

La déclaration se conclut par un appel pressant :

“Nous appelons nos amis et tous les amoureux de la liberté à travers le monde à agir. Le moment de défendre la révolution de Rojava et de propager la révolution des femmes est maintenant.”

L’Académie affirme que seule une mobilisation internationale, inspirée de l’esprit de résistance de Kobané, permettra de transformer cette crise en opportunité pour bâtir une démocratie véritable, libérer les femmes et instaurer une paix durable au Moyen-Orient.

“Notre solidarité et notre lutte commune sont nos armes les plus puissantes,” conclut la déclaration.