La récente approbation du "barrage de Cizre" sur le Tigre, par le ministère turc de l'environnement, de l'urbanisation et du changement climatique, a ravivé les inquiétudes quant aux implications politiques et environnementales que cela pourrait engendrer, en particulier dans le contexte de la guerre de l'eau au Moyen-Orient.
Image d'illustration.

La récente approbation du « barrage de Cizre » sur le Tigre, par le ministère turc de l’environnement, de l’urbanisation et du changement climatique, a ravivé les inquiétudes quant aux implications politiques et environnementales que cela pourrait engendrer, en particulier dans le contexte de la guerre de l’eau au Moyen-Orient.

Le Tigre, le plus long fleuve du Moyen-Orient, est un point stratégique dans la région. Son parcours à travers le sud-Kurdistan (Irak) et sa terminaison dans le golfe Persique en font une ressource inestimable. L’initiation du projet de barrage en 2013 avait suscité des controverses, et sa récente acceptation a réveillé ces tensions.

Au-delà des préoccupations environnementales, la construction de ce barrage a été perçue par certains analystes comme une manoeuvre stratégique du président Erdogan pour exercer une pression sur les pays voisins. En contrôlant le flux d’eau, la Turquie veut influencer les politiques de ses voisins à son avantage, notamment en ce qui concerne la question kurde.

En effet, le contrôle des ressources en eau est de nos jours de plus en plus utilisé comme moyen de pression ou de négociation. Avec la mise en place de ce dixième barrage, des préoccupations montent, en particulier du côté du sud-Kurdistan et du gouvernement irakien, quant à la répartition de l’eau.

Dans un contexte de tensions régionales accrues, il est essentiel de surveiller de près l’évolution de ce projet, ainsi que ses répercussions politiques et environnementales. La guerre de l’eau est bien devenu le nouveau terrain de confrontation au Moyen-Orient et dans le monde.