La Russie exhorte la Turquie à cesser son soutien aux terroristes en Syrie

La Russie a exhorté la Turquie à cesser de soutenir les actions des terroristes et de leur livrer des armes.

« Afin d’éviter des incidents, nous demandons à la partie turque de cesser leur soutien aux actions terroristes et à la livraison d’armes », a déclaré le ministre de la défense russe dans un communiqué.

La Russie, qui soutient le président syrien Bashar al-Assad, a accusé la Turquie d’aider les combattants de l’opposition qui se battent contre les forces gouvernementales dans la province d’Idlib, situé au nord-ouest du pays, en ouvrant le feu à l’artillerie pendant que l’opposition lançait une attaque.

Moscou dit qu’à la demande de la Syrie, leurs bombardiers ont effectué des attaques sur les « formations terroristes armées », permettant ainsi aux forces syriennes de repousser l’assaut.

Le Ministère de la Défense russe affirme avoir dit à Ankara qu’il avait repéré les feux d’artillerie sur les unités syriennes, blessant quatre soldats.

 « Nous constatons que ce n’est pas la première fois que la Turquie soutient les combattants rebelles », déclara le ministère de la défense.

Mercredi, la Russie a mis en garde la Turquie contre l’attaque des forces syriennes après que le président Recep Tayyip Erdogan a menacé de lancer une opération en Syrie, dans la région d’Idlib.

D’autre part, la porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères, Maria Zakharova, a évoqué le problème d’Idlib au cours de son briefing hebdomadaire ce jeudi, à Moscou.

Zakharova dit que la Russie est en contact permanent avec la Turquie concernant la région syrienne d’Idlib.

En réaction à la déclaration du président turc Recep Tayyip Erdogan, disant que les troupes gouvernementales syriennes présentes à Idlib doivent se retirer, d’ici la fin février, derrière une ligne où se trouvent les postes d’observation turques, au risque d’être repoussées, la porte-parole a ajouté : « Je pense que toute situation pouvant empirer sur le terrain n’est pas dans nos habitudes, notre préférence allant vers des actions diplomatiques ».

 « Quant à la déclaration appelant le gouvernement syrien et les forces syriennes à faire quelque chose sur leur territoire, n’oublions pas que, avant toute chose, nous parlons de l’Etat souverain syrien », conclut-t-elle.