Dans un communiqué cinglant, Le CDK-F a fermement condamné l’expulsion, le 9 avril, de Mehmet Kopal, militant kurde sous OQTF
Le militant kurde Mehmet Kopal exhibé par les médias turcs après son expulsion par la France

Dans un communiqué cinglant, le CDK-F a fermement condamné l’expulsion, le 9 avril, de Mehmet Kopal, militant kurde sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cette expulsion qui survient moins de deux semaines après celle d’un autre militant kurde, Firaz Korkmaz, résulte d’une collaboration entre les autorités françaises et turques, estime le CDK-F, qui dénonce un comportement inacceptable et contraire aux valeurs humaines fondamentales.

Suite à l’expulsion vers la Turquie du militant kurde Mehmet Kopal hier, le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) s’est dit consterné par l’exécution de cette OQTF qui survient moins de deux semaines après l’expulsion d’un autre militant kurde, Firaz Korkmaz. Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’organisation faîtière des associations kurdes de France accuse les autorités françaises d’avoir sciemment organisé cette expulsion, en pleine connaissance des conséquences inhumaines et des longues années d’emprisonnement qui attendent Mehmet Kopal en Turquie. À cet égard, le CDK-F a exprimé sa profonde inquiétude au vu des images circulant sur les médias turcs, montrant le jeune kurde menotté à côté d’un drapeau turc.

Se disant particulièrement alarmé par les informations concernant une possible expulsion imminente de Serhat Gultekin, un autre militant kurde sous OQTF, le CDK-F dénonce les efforts des milieux anti-kurdes au sein de l’appareil étatique français, “qui utilisent la nouvelle loi sur l’immigration pour servir leurs intérêts obscurs avec la Turquie, au détriment des Kurdes”. Et de fustiger des pratiques telles que le retrait de statuts, le gel des avoirs et les nombreuses expulsions, qui constituent un acharnement déplorable et laissent une tache indélébile dans l’histoire de la France.

Face à ces injustices, la principale organisation représentative des Kurdes de France affirme qu’elle ne restera pas silencieuse, exigeant des autorités françaises qu’elles mettent immédiatement fin à ces pratiques contraires aux droits humains et aux principes de la République.

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