À Istanbul, un rassemblement organisé par le HDP à l'occasion de l'anniversaire de l’arrestation d'Abdullah Öcalan a été interdit.
Les députés du HDP encerclés par la police turque lors d'un rassemblement organisé à Istanbul à l'occasion de l'anniversaire de l'arrestation du leader kurde Abdullah Öcalan par la Turquie en 1999

À Istanbul, un rassemblement organisé par le HDP à l’occasion de l’anniversaire de l’arrestation d’Abdullah Öcalan a été interdit. Les députés présents ont été encerclés par la police, tandis que les manifestants scandaient des slogans en faveur du leader kurde emprisonné.

Istanbul, malgré une interdiction officielle, l’antenne locale du Parti démocratique des Peuples (HDP) a appelé à un rassemblement pour protester contre le complot international qui a conduit à l’enlèvement d’Abdullah Öcalan par la Turquie le 15 février 1999 et son emprisonnement sur l’île-prison d’Imrali. Un rassemblement organisé dans le quartier de Şirinevler a été bloqué par la police.

La raison invoquée pour le blocus policier était une interdiction du gouverneur du district qui accusait les organisateurs de soutenir « l’organisation » – c’est-à-dire le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les députés HDP présents ont été encerclés par la police et les journalistes repoussés de force. Malgré l’intervention de la police, la foule qui s’était rendue au rassemblement a marché jusqu’au bâtiment du HDP à Şirinevler, en scandant des slogans tels que « Bijî Serok Apo » (Vive le leader Öcalan), « Mille salutations à Imrali » et « Vive la résistance en prison ».

Qualifiant l’interdiction de « mesure fasciste », Ilknur Birol, coprésidente de l’antenne locale du HDP a dénoncé une entrave inadmissible à la liberté d’expression : « Nous n’acceptons pas cet état d’esprit qui tente de nous dicter quoi dire et sur quelle question. C’est une violation de la liberté d’expression, qui est un droit de tous les citoyens et de toutes les institutions politiques. »