Les étudiants de l'université de Teheran protestent le gouvernement.

Les protestations contre la crise économique et la corruption se poursuivent depuis quatre jours en Iran. Le gouvernement a bloqué les réseaux sociaux pour tenter d’arrêter les manifestations.

Le quatrième jour, les manifestations se sont étendues à presque toutes les villes du pays et des manifestants ont demandé au président Hassan Rouhani et au chef religieux Ali Khamenei de démissionner.

CLASHES À TEHERAN

Dans la capitale iranienne, des milliers de manifestants se sont rassemblés à l’université et à la place Inkilap. Les manifestants ont scandé « Mort à Khamenei », « Travail, pain et liberté ». Les affrontements entre les manifestants et la police ont commencé lorsque les forces iraniennes ont attaqué les manifestants. Plusieurs d’entres eux ont été blessés lors de l’attaque.

MANIFESTATION À ILAM

Dans le sud-ouest de la province d’Ilam, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre les politiques économiques de l’administration Rouhani. Les sources locales rapportent que les manifestations se poursuivent dans la ville.

PROTESTATIONS À KERMANSHAH ET À KHOY

Des milliers de manifestants ont protesté contre l’administration iranienne sur la place Azadi à Kermanshah et à Khoy, une ville de la province d’Urumiyah. La population scandait « Mort au dictateur ». À Sine, des sources locales ont signalé des manifestations auxquelles ont participé des milliers de personnes.

Dans la province de Lorestan, des manifestants ont affronté la police à Tiwisirkan, Nurebad et Eliguderz. Deux personnes ont été tuées à Tiwisirkan.

MASHAD SOUS SIEGE PAR LES FORCES DE SÉCURITÉ IRANIENNES

L’armée et la police iraniennes ont pris des mesures de sécurité très strictes à Mashad, deuxième ville la plus peuplée du pays. Il est rapporté que les gardes patrouillent dans les rues de la ville. Des manifestations ont également été signalées à Mazenderan et à Cabahar.

RESAUX SOCIAUX BLOQUÉS

Les autorités iraniennes ont bloqué Telegram et Instagram, largement utilisés par les manifestants.

Telegram, en particulier, est très populaire en Iran, avec plus de 50% de la population de 80m du pays a déclaré être actif sur l’application.

Le PDG de l’entreprise, Pavel Durov, a tweeté que les autorités iraniennes avaient pris des mesures après que son entreprise eut refusé de fermer « des canaux de protestation pacifiques ».

Le ministre iranien des Communications, Mohammad-Javad Azari Jahromi, avait auparavant accusé des chaînes comme Amadnews de promouvoir « le soulèvement armé et l’agitation sociale ».

ARAK

Le gouverneur d’Arak, Ali Axazade, a annoncé la détention de 100 personnes pour avoir participé à des manifestations de protestation dans les limites de la ville. Il n’a pas été révélé où les détenus avaient été emmenés.