Malgré le cessez-le-feu unilatéral décrété par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) le 1er mars, l’armée turque continue ses offensives contre les zones tenues par les guérilleros dans le Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).
Le Centre de presse des Forces de défense du peuple (HPG-BIM) a dénoncé, dans un communiqué publié mercredi, la poursuite des attaques militaires, en violation flagrante de la trêve.
Plus de 1500 attaques en trois jours
Selon le HPG, l’armée turque a lancé un total de 11 585 attaques aériennes et terrestres contre les zones de guérilla au mois de mars. Entre les 13 et 15 avril, 1 513 attaques supplémentaires ont été enregistrées à l’aide d’armes lourdes, d’artillerie et d’obusiers.
Les zones touchées incluent notamment :
- Xakurkê : 79 attaques dans les zones de résistance de Berê Zînê et Lolan.
- Garê : 287 frappes sur les zones de Girê Reşîd, Dêreşê, Mijê, Girgaşê, Girê Zengil, Heftebax, Zêvkê et Girê Kun.
- Zap occidental (région de Şehîd Delîl) : 639 attaques sur les zones de Girê Amediyê et Girê Bahar.
- Metîna : 462 frappes sur Bêşîlî, Serê Metîna et Şêlazê.
Bombardements aériens et usage de drones
Le 14 avril, les avions de guerre turcs ont bombardé à trois reprises la zone de résistance de Girê Bahar (Zap occidental). La même journée, un drone armé destiné à frapper les tunnels de la guérilla dans cette même zone a été abattu par les forces féminines YJA Star à l’aide d’armes individuelles.
Une trêve ignorée
Le HPG souligne que ces attaques, d’une intensité croissante, montrent le refus manifeste de l’État turc de répondre positivement à l’appel à la paix lancé par Abdullah Öcalan et relayé par le PKK depuis début mars. Cette escalade met en péril tout espoir de désescalade et de solution politique.
Le HPG conclut en rappelant que ses forces agissent dans le cadre de la légitime défense et qu’elles continueront à protéger leurs zones de résistance contre les offensives militaires turques.