Le prisonnier politique kurde Önder Poyraz, qui souffre d’une paralysie du bras droit, aurait également été victime d’une paralysie du pied droit en raison d’un traitement inapproprié.
Arrêté après avoir été blessé le 14 décembre 2015 dans le district de Cizre (Cizîr) à Şırnak (Şirnex), durant le couvre-feu imposé dans la région par l’armée turque, Önder Poyraz avait été jugé et condamné à une double peine de prison à perpétuité pour « appartenance à une organisation terroriste » et « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ». Bien qu’il souffre de graves problèmes de santé, ses demandes de libération ont été rejetées.
Actuellement incarcéré dans une prison d’Erzurum, Poyraz a un implant en platine dans le dos en raison d’une blessure par balle. Il n’a qu’un seul rein et, comme il s’est vu refuser des soins médicaux appropriés, son bras droit est paralysé et ses doigts sont recroquevillés. Il a également été confirmé que sa jambe droite est désormais paralysée.
Au micro de l’agence de presse Firat News (ANF), son épouse, Firdevs Poyraz, a lancé un appel urgent aux autorités : « Son traitement doit se poursuivre à domicile. Il ne peut désormais plus vivre qu’en fauteuil roulant. » Elle a souligné que l’état de santé de son mari s’aggravait de jour en jour.
Mme Poyraz a signalé que l’administration pénitentiaire n’avait pas fourni à son mari un lit orthopédique malgré son état critique. Elle a également indiqué que la famille avait essayé d’envoyer elle-même un lit adapté, mais que les autorités l’avaient refusé.
La paralysie s’est propagée à sa jambe droite
Firdevs Poyraz a expliqué que la paralysie non traitée du bras de son mari s’était désormais propagée à sa jambe droite, faute de lit adapté. Et de poursuivre: « Bien qu’un hôpital d’Erzurum ait publié un rapport recommandant qu’il soit soigné dans une prison, le processus de traitement a été entravé. Il est censé être emmené à nouveau à l’hôpital prochainement pour un nouveau rapport. Mais même cela nécessite de multiples requêtes. Il vit désormais entièrement dans un fauteuil. Il ne peut pas prendre soin de lui-même ni faire quoi que ce soit tout seul. »
Firdevs Poyraz a ajouté que son mari ne pouvait subvenir à ses besoins qu’avec l’aide des gardiens de prison. « Les conditions de détention sont totalement inadéquates pour un traitement médical », a-t-elle souligné.