Les agressions militaires et les menaces d’invasion de la Turquie contre la région autonome du nord et de l’est de la Syrie visent à détruire à long terme la stabilité et la sécurité dans la région, ont déclaré les FDS lors d’une réunion de leurs conseils militaires.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont discuté de la situation militaire et sécuritaire dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie lors d’une réunion à Hassaké, avec la participation de toutes les composantes de l’alliance militaire.
La réunion de lundi a porté sur la politique expansionniste de l’État turc. « Toutes les organisations réunies sous l’égide de l’alliance multiethnique des FDS partagent le même avis sur le fait que la stratégie turque de provocation et d’agression vise à détruire à long terme la stabilité et la sécurité dans les zones autonomes de Syrie et au-delà, et à anéantir le projet du Rojava. Compte tenu des mouvements actuels de troupes de la Turquie et de ses mercenaires sur les lignes de front, des agressions militaires, de la surveillance aérienne permanente, des attaques ciblées de drones sur les civils et des bombardements de villages dans la zone frontalière, une solution politique pour le pays est plus urgente que jamais », ont déclaré les FDS.
Les FDS ont par ailleurs fait remarquer que l’agression de la Turquie contre le nord et l’est de la Syrie avait conduit à la réactivation des structures cellulaires de l’Etat islamique (EI). De cette façon, ont-ils dit, Ankara veut aider L’EI à reprendre le contrôle territorial de la région, après que celui-ci ait été défait par les FDS au printemps 2019.
Concernant les menaces de la Turquie de lancer une nouvelle invasion dans le nord-est de la Syrie, les FDS ont déclaré : « Les menaces et les attaques continues de l’État turc doivent être prises au sérieux par toutes les structures. Afin de réagir de manière efficace contre une éventuelle nouvelle guerre, des préparatifs et une mobilisation appropriée sont nécessaires. »
La réunion a également abordé le refus du gouvernement de Damas de travailler à une solution démocratique pour la Syrie dans l’intérêt de tous les peuples. Ce refus s’est récemment manifesté par des accusations de séparatisme contre l’Administration autonome et les FDS. « Le gouvernement de Damas ne semble pas prêt pour une solution politique au conflit. Il profite des menaces de l’État turc contre le territoire syrien et de la mauvaise économie dans laquelle se débat le peuple syrien. En même temps, l’approche du gouvernement vis-à-vis de la crise en Syrie contredit toute logique, objectivité et valeurs nationales. Notre peuple devrait reconnaître ces faits et s’opposer à cette politique répressive. »
« Afin de trouver une solution pour la Syrie qui soit juste pour toutes les composantes de la population, les FDS entendent poursuivre leur coopération avec toutes les forces concernées, y compris la coalition internationale anti-EI et la Russie », ont conclu les participants.