Deux autres personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de la vague de répression contre les institutions de la langue kurde. Cela porte à 31 le nombre d’arrestations au sein des organisations culturelles et linguistiques kurdes au cours de ces trois derniers jours.
La vague de répression contre la langue kurde se poursuit à Diyarbakir (Amed). Alors que le propriétaire de la maison d’édition Payîz Pirtûk, Cihat Güney, a été libéré, deux autres personnes ont été arrêtées. Cela porte à 31 le nombre de personnes arrêtées au cours des derniers jours dans le cadre de la répression visant les associations linguistiques kurdes.
Mardi 24 septembre, la police turque a perquisitionné le siège de l’Association pour la recherche sur les langues et les cultures de Mésopotamie (MED-DER), ainsi que la maison d’édition Payîz Pirtûk et la Coopérative pour l’enseignement de l’art et de la culture (ANKA) à Diyarbakir. Dans le même temps, les domiciles de nombreux employés de ces institutions ont été perquisitionnés sur ordre du procureur général de Diyarbakir. L’opération résulterait d’une enquête ouverte par le parquet en 2022. Des livres, des magazines et du matériel numérique ont été confisqués lors des perquisitions. L’enquête est couverte par une ordonnance de confidentialité. Les personnes arrêtées sont détenues au département anti-terroriste de la police de Diyarbakir.
Les deux dernières arrestations ont eu lieu mercredi soir. Il s’agit de Mehmet Salin Temel, enseignant à l’ANKA, et de Rojda Yıldız, membre du comité de rédaction du magazine féminin Jineolojî. Entre-temps, la période de détention des personnes arrêtées le 24 septembre a été prolongée. Selon les informations communiquées par les avocats, Belkıs Süleymanoğlu, qui a été arrêtée à Izmir, a également été emmenée à la police anti-terroriste de Diyarbakir. Et une autre personne, Şehriban Ayluçtarhan, est en garde à vue à Istanbul dans le cadre de la même enquête.