Photo de Rojbin Cetin prise en garde à vue

L’opération lancée contre le DTK vendredi a conduit à la détention de 23 Personnes pour « appartenance à une organisation illégale ». Des actes de torture ont par ailleurs été dénoncés lors de la garde à vue.

Parmi les personnes arrêtées, vendredi 26 juin, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Diyarbakir contre le Congrès pour une Société démocratique (DTK, organisation ombrelle de la société civile), 23 ont été incarcérées pour « appartenance à une organisation illégale », dimanche et lundi. 22 personnes ont par ailleurs été libérées sous contrôle judiciaire.

Torture en garde à vue

Le Parti démocratique des Peuples (HDP) a dénoncé des actes de torture à l’encontre d’une de ses membres, Rojbin Cetin, qui se trouve toujours en garde à vue dans le cadre de cette opération.

L’Association des Juristes pour la Liberté (ÖHD) a publié lundi un rapport sur les mauvais traitements dont a été victime en garde à vue l’ancienne Co-maire kurde d’Edremit (dans la province de Van) et activiste du Mouvement des Femmes libres (TJA)     

Selon le rapport, les actes de torture ont commencé durant la perquisition du domicile de la victime qui a duré plus de 3 heures. « Attaquée par deux chiens appartenant à l’unité d’opérations spéciales, Mme Cetin a été gravement blessée sur plusieurs parties et notamment aux jambes », précise le rapport. L’ÖHD a encore indiqué que les policiers avaient piétiné le dos de la victime, y laissant les empreintes de leurs bottes. « De plus, comme le montrent les photos diffusées dans la presse, elle porte des marques de coups sur le visage », ajoute le rapport qui souligne que les policiers ont commis ces violences tout en sachant que la victime souffrait d’un cancer.

Dénonçant la politique systématique d’impunité pratiquée par les autorités turques à l’égard des auteurs de tortures, l’ÖHD a déclaré avoir déposé une plainte pour torture et harcèlement sexuel.