Deux femmes politiques ont été kidnappées puis décapitées par des individus non identifiés, dans la région de Hassaké, au nord-est de la Syrie. Le mode opératoire des meurtres pointe vers des cellules dormantes de l’État islamique (EI).
Deux femmes politiques ont été kidnappées et exécutées par des hommes armés dans la ville d’Al-Dashisha, à Hassakê, au nord-est de la Syrie. Les victimes sont Sada al-Harmoush, co-présidente du conseil civil de la ville de Tal al-Shayer, et son adjointe Hind al-Khedr, responsable de la commission de l’économie. Les auteurs des assassinats n’ont pas été identifiés, alors que le mode opératoire indique qu’il s’agirait de cellules dormantes de l’organisation djihadiste EI.
Selon les informations disponibles, Sada al-Harmoush et Hind al-Khedr ont été enlevées lors d’un raid sur leur maison vendredi et emmenées vers un lieu inconnu. Les voisins ont indiqué qu’au moins huit hommes lourdement armés avaient participé aux enlèvements. Quelques heures seulement après les enlèvements, les habitants ont trouvé les corps décapités de Harmoush et Khedr sur le bord d’une route, non loin du centre d’al-Dashisha. Leurs proches ont rapporté que les deux femmes avaient à plusieurs reprises été menacées par des membres de l’EI dans les derniers temps.
Opérations ciblées contre les structures de l’EI
Depuis des mois, les Forces démocratiques syriennes (FDS) mènent des opérations ciblées contre les structures de l’organisation terroriste de l’EI, qui se réorganise dans l’ombre des attaques turques contre la région autonome du nord-est de la Syrie. Au début de cette semaine, un commandant de l’EI a été capturé au cours d’une opération de l’unité anti-terroriste YAT près de Hassakê. Cet homme de quarante ans est responsable d’attaques contre des commandants des FDS et d’autres personnalités. Cependant, l’étendue géographique de la zone et le manque de moyens techniques rendent la lutte contre les structures cellulaires difficile. L’invasion de la Turquie, qui a débuté à l’automne 2019, a par ailleurs considérablement renforcé l’EI. Les djihadistes qui ont réussi à se retirer dans le désert, dans la région frontalière syro-irakienne au cours de l’offensive de libération « Tempête de Cizîrê » ont pu se réorganiser et mener des attaques dans les deux pays.
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