Deux prisonniers kurdes, Mazlum Dağ et Abdurrahman Er, sont en grève de la faim depuis 41 jours, protestant ainsi contre les traitements inhumains qu'ils subissent à la prison de Hewler au Sud-Kurdistan.
Mazlum Dag et Abdurahman Er condamnés à mort pour le meurtre d'un chef du MIT au Sud-Kurdistan

Deux prisonniers kurdes, Mazlum Dağ et Abdurrahman Er, sont en grève de la faim depuis 41 jours, protestant ainsi contre les traitements inhumains qu’ils subissent à la prison de Hewler au Sud-Kurdistan.

Mazlum Dag et Abdurrahman Er ont été condamnés à mort le 17 juillet 2019, accusés du meurtre d’Osman Köse, un membre des services de renseignement turcs (MİT) travaillant au consulat de Turquie à Hewler, dans la région du sud-Kurdistan (nord de l’Irak). Ils ont entamé une grève de la faim le 18 mai dernier afin de dénoncer les violations continues, notamment l’imposition d’un uniforme.

Il convient de noter que Dağ et Er avaient déjà entamé une grève de la faim le 28 septembre 2022 pour protester contre la torture et les mauvais traitements en prison. Cependant, ils avaient mis fin à cette grève après 14 jours, une fois que leurs demandes avaient été satisfaites. En février 2022, ces deux détenus avaient également entamé un jeûne mortel pendant 9 jours pour protester contre les violations des droits. Ce jeûne avait pris fin après que l’administration pénitentiaire ait promis de mettre fin à ces violations.

Face à la persistance des violations, Dağ et Er ont entamé une grève de la faim indéfinie et non alternée le 18 mai dernier.

Cette grève de la faim prolongée suscite de vives inquiétudes quant à la santé et au bien-être de ces détenus. Les organisations de défense des droits de l’homme et les défenseurs des Kurdes appellent les autorités compétentes à intervenir rapidement pour résoudre cette situation critique et mettre fin aux violations des droits des prisonniers.

La prison de Hewler est le théâtre de manifestations et de grèves de la faim régulières, témoignant ainsi de la situation difficile que vivent les prisonniers kurdes et soulignant l’urgence d’une action immédiate pour garantir le respect des droits fondamentaux dans les prisons kurdes.

Les familles des prisonniers, ainsi que les défenseurs des droits humains, continuent de suivre de près cette affaire et appellent la communauté internationale à faire pression sur les autorités compétentes afin de mettre fin à ces violations et de garantir la dignité et les droits des détenus kurdes à Hewler.