Plus de 260 personnes ont été arrêtées ce mardi matin à l’issue de raids menés par la police turque dans de nombreuses provinces du pays.

Plus de 260 personnes ont été arrêtées ce mardi matin à l’issue de raids menés par la police turque dans de nombreuses provinces du pays. Ces arrestations massives surviennent après un rassemblement organisé le 13 octobre à Diyarbakir pour exiger la libération du leader kurde Abdullah Öcalan. 

269 personnes ont été arrêtées en Turquie après le rassemblement organisé dimanche à Diyarbakir (Amed) pour exiger la libération du leader kurde Abdullah Öcalan et la résolution de la question kurde. La manifestation avait été interdite à la dernière minute par la préfecture. Le ministère turc de l’Intérieur a annoncé mardi que des unités de la police anti-terroriste avaient mené des raids dans 36 provinces du pays. « 269 terroristes présumés ont été placés en garde à vue », a-t-il déclaré. Il est reproché auxdites personnes d’avoir appelé à manifesté ou d’avoir participé à la manifestation. 

« Nous sommes ici pour montrer à l’opinion publique et aux dirigeants politiques de la Turquie que la non-résolution de la question kurde est la cause principale de l’absence de démocratie dans ce pays et de la politique agressive de l’Etat turc, axée sur la guerre. Imrali est la bonne adresse pour résoudre ces problèmes, car Abdullah Öcalan est le seul acteur à avoir un plan de solution. Il faut donc améliorer la situation des droits humains à Imrali et partout dans le pays et passer à un processus de paix pour résoudre la question kurde. Pour cela, l’isolement d’Imrali doit être levé », avait déclaré la présidente du Parti démocratique des régions (DBP) Çiğdem Kılıçgün Uçar lors du rassemblement à Diyarbakir.

L’appel à manifester avait été lancé par une coalition regroupant des partis kurdes et des groupes de la société civile comme le Parti de la démocratie et de l’égalité des Peuples (DEM), le DBP et le mouvement des femmes kurdes (TJA). Malgré l’interdiction la manifestation, des milliers de personnes venues de différentes provinces du pays s’étaient rassemblées dans la capitale kurde, bravant les barricades mises en place par la police.