Le procès qui avait débuté le 24 décembre 1991 suite à la mort de civils lors des funérailles de 3 combattants du PKK à Diyarbakir, s’est achevé 26 ans plus tard suite à la décision du bureau du Procureur général de Diyarbakir. En effet, le juge du procès concernant le meurtre des 7 civils lors d’un enterrement a refusé de poursuivre les 34 gendarmes inculpés. Il a été soutenu que les soldats étaient contraints à tirer, et que c’était « de la légitime défense ».
Suite aux tirs des gendarmes Mehmet Nesip Altin, Neytullah Tekin, Hayrettin Demirtuyi, Felemez Bulut, Omer Ozturk, Ali Miltas ve Sahin Tekin avaient perdu la vie et Mehmet Sah Tekin et Seyhmus Altindag avaient été assassinés.
Dans sa décision, le juge a rappelé qu’aucune preuve n’a été trouvée sur les lieux. De plus il a annoncé qu’ils n’avaient aucune information concernant l’appartenance des balles retrouvées dans le corps des personnes tuées et qu’il n’y avait pas de témoins ou de caméras qui avaient filmé la scène.
Le juge a par ailleurs affirmé que les soldats n’étaient pas responsables de la mort de ces 7 personnes, car il s’agissait seulement de la légitime défense. « 1500 voire 2000 partisans du PKK se sont regroupés, ils ont agressé puis tiré sur les gendarmes présents ».
Quant aux familles des victimes, elles ont contacté la Justice de Paix et ont déclaré qu’il était impossible qu’une telle décision soit rendue par le juge. Elles ont expliqué que durant les funérailles les militaires turcs avaient tiré sur la foule parce que celle-ci s’opposait aux soldats qui souhaitaient prendre les corps des combattants décédés.