Des dizaines de milliers de personnes ont participé au 5e congrès ordinaire du HDP à Ankara dimanche, exprimant un message fort de résistance
Les coprésidents du HDP, Pervin Buldan et Mithat Sancar, saluent la foule venue assister au 5e congrès du HDP à Ankara dimanche

Des dizaines de milliers de personnes ont participé au 5e congrès ordinaire du HDP à Ankara dimanche, exprimant un message fort de résistance face à l’oppression étatique.

Le 5e congrès ordinaire du Parti démocratique des Peuples (HDP) s’est tenu à Ankara pour élire les coprésidents et les responsables centraux du parti, en présence d’une centaine de participants internationaux et de milliers d’invités. Cette année, des dizaines de milliers de personnes ont assisté au congrès.

La grande salle des sports d’Ankara était parée de banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « L’alliance démocratique va gagner », « La presse libre ne peut être réduite au silence », « La paix et la résolution, pas la guerre et l’isolement », « Pas un régime moniste mais une république démocratique », « Résolution démocratique de la question kurde », « Pas la faim et la pauvreté mais une distribution égale » et « Nous ne renoncerons pas à la Convention d’Istanbul ».

Les congrès a commencé avec les discours des coprésidents du HDP, Pervin Buldan et Mithat Sancar. « Nous ne nous sommes jamais agenouillés devant personne et nous vous promettons de ne jamais nous incliner », a déclaré Mme Buldan. S’adressant au gouvernement turc, elle a ajouté: « Le Moyen-Orient et la Syrie ne seront pas façonnés par votre hostilité contre les Kurdes, mais par la volonté du peuple kurde en faveur de la coexistence, et les alliances démocratiques avec les peuples qu’il côtoie. »

« L’enjeu des prochaines élections n’est pas de désigner le président ou le premier ministre. C’est de changer ce système générateur de crises et instaurer un nouvel ordre démocratique et égalitaire en Turquie. Le HDP est la principale force motrice de ces élections et du processus à venir. »

Quant au coprésident Mithat Sancar, il a déclaré ce qui suit :

« Le fait que nous soyons la plus forte alternative à leur régime autoritaire les effraie et les inquiète. C’est pourquoi, ils nous attaquent par tous les moyens. Ils pensent qu’ils vont nous détruire. Mais ils ne réussiront jamais. »

« Nous mettons en garde le gouvernement AKP : ne jouez pas sur l’isolement de M. Öcalan, n’utilisez pas une question aussi sensible comme un outil pour vos ambitions politiques et votre pouvoir. Ne parlez pas au nom d’Imrali, n’induisez pas le public en erreur et ne créez pas de faux agendas. Laissez le public savoir ce que pense Öcalan. »

La participation des délégations étrangères a été large comme lors du précédent congrès, avec des représentants venus de France, d’Allemagne, de Tunisie, de Palestine, de Jordanie, du Maroc, de Suède, du Liban, de Grèce, du Pays Basque, d’Égypte, d’Italie, de Catalogne, du Danemark, de Norvège, d’Angleterre, d’Écosse, d’Espagne, du Koweït, d’Algérie, du Portugal, de Finlande et de Suède. Le congrès a également accueilli Martin Schirdewan, co-président de la Gauche au Parlement européen, Thijs Reuten, membre du groupe des Socialistes et Démocrates du Parlement européen, Georgios Katrougalos, ancien ministre des affaires étrangères de la Grèce, Hanna Garib, secrétaire général du Parti communiste libanais, et Lorena Lopez de Lacalle, présidente de l’Alliance libre européenne. 

Le congrès s’est terminé par l’élection des coprésidents et de l’Assemblée du Parti. Mme Pervin Buldan et M. Mithat Sancar ont été reconduits dans leurs fonctions.