Les élections législatives turques normalement prévues en novembre 2019 ont été avancées au 24 juin 2018 par la coalition AKP-MHP. La crise qui avait éclaté entre la Turquie et les États occidentaux lors de la campagne pour le référendum d’avril 2017 sur la réforme constitutionnelle, est en train de se reproduire avec ces nouvelles élections.
Au cours de la campagne pour le référendum, plusieurs États européens, dont l’Autriche, les Pays-Bas et l’Allemagne, n’avaient pas autorisé le régime d’Erdoğan à faire sa propagande électorale sur leur sol. Tandis que les Pays-Bas avaient expulsé un ministre turc, Erdoğan avait accusé l’Allemagne de « nazisme » après que celle-ci ait annulé des meetings électoraux prévus dans des villes allemandes.
Alors qu’on se demandait quelle attitude adopteraient les Etats occidentaux dans le cadre de la présente campagne électorale, la première réaction est venue de l’Autriche.
« Le gouvernement d’Erdoğan essaie de profiter des citoyens d’origine turque en Europe depuis des années », a dit le Premier ministre autrichien Sebastian Kurz sur la radio ORF.
Le chef du gouvernement de coalition formé par les conservateurs et l’extrême droite, a déclaré: « La campagne électorale turque n’est pas la bienvenue en Autriche. Par conséquent, nous ne la permettrons pas. »