Les restes de Bahar Göktekin, membre des Unités de Protection des civils, ont finalement été rendus à sa famille et enterrés dans son village natal, marquant la fin d'un long combat pour sa reconnaissance.

Les restes de Bahar Göktekin, membre des Unités de Protection des civils, ont finalement été rendus à sa famille et enterrés dans son village natal, marquant la fin d’un long combat pour sa reconnaissance.

Dans une cérémonie empreinte d’émotion, les restes de Bahar Göktekin, connue sous son nom de combat Roza et membre des YPS, ont été inhumés dans son village natal de Karamûs à Amed (Diyarbakır), plus de sept ans après sa mort pendant le couvre-feu à Nusaybin.

Göktekin, décédée en avril 2016 lors d’un affrontement dans le district de Nusaybin, avait été enterrée anonymement dans la section réservée du cimetière de Yeniköy, suite à une décision étatique. Ce n’est qu’après une longue bataille juridique et administrative que son corps a été exhumé et identifié grâce à des tests ADN effectués en juillet 2016 à l’hôpital public de Nusaybin, confirmant sa filiation.

La famille Göktekin a reçu hier la dépouille mortelle de Bahar, permettant une inhumation respectueuse selon les rites et traditions. L’événement a vu la participation de membres de MEBYA-DER, une organisation soutenant les familles ayant perdu des proches dans la lutte kurde. Mehmet Emin Kılıç, coprésident de l’organisation, a souligné le nombre élevé de jeunes hommes et femmes tombés dans le conflit kurde, appelant à une résolution pacifique pour éviter de futures tragédies.

La réinhumation de Göktekin, une figure notable dans la résistance pour l’auto-administration au Kurdistan, marque un moment poignant pour sa famille et pour la communauté kurde, rappelant la complexité et la durée du conflit dans la région. Kılıç a réitéré l’engagement de MEBYA-DER à poursuivre la lutte pour la reconnaissance et la justice pour ceux disparus dans ce conflit prolongé.