Selon les informations reçues, la police paramilitaire créée par l’État turc dans la région occupée d’Afrin, au nord de la Syrie, a enlevé deux civils, Ehmed Hanan Reşo (55 ans) et Manan Seîd Şêx Seydî (32 ans), dans le village de Şêxutkê, à Mabata.
Les personnes enlevées ont d’abord été emmenées dans la prison de Mabata, puis dans une prison du centre d’Afrin, a-t-on appris de source locale. Une rançon de 1 500 livres turques aurait été exigée en échange de leur libération.
Des milliers de personnes enlevées depuis l’occupation d’Afrin par la Turquie en 2018
La Turquie a instauré un régime de terreur et de corruption dans toutes les régions qu’elle occupe au nord de la Syrie, notamment à Afrin, entièrement envahie par l’armée turque et ses supplétifs djihadistes à compter de mars 2018. Les crimes de guerre tels que les enlèvements, les exécutions, la torture, les pillages, les migrations forcées sont devenus monnaie courante dans la région.
Selon les défenseurs des droits humains, au cours des quatre dernières années, l’armée turque et les groupes djihadistes alliés ont tué plus de 700 civils et kidnappé au moins 8 500 autres à Afrin. On ne connait toujours pas le sort de près de la moitié des personnes enlevées. Par ailleurs, depuis le début de l’occupation, au moins 70 femmes auraient été violées, et plus de 300 000 personnes chassées de leurs maisons et de leurs terres.