Une école primaire située dans le quartier majoritairement kurde de Şêxmeqsûd, à Alep, a commémoré les enfants qui ont péri dans l’incendie du cinéma d’Amûdê, le 13 novembre 1960.
Des centaines d’enfants ont perdu la vie dans l’incendie survenu le 13 novembre 1960, au cinéma Shahrazad dans la ville d’Amûdê, au nord de la Syrie. L’école primaire Qehreman Afrin, située dans le quartier majoritairement kurde de Şêxmeqsûd à Alep, a fait une déclaration à l’occasion du 61e anniversaire de l’incendie. De nombreux élèves ont participé à l’événement.
« 61 ans se sont écoulés depuis l’incendie du cinéma d’Amûdê, dans le canton de Qamishlo, dit la déclaration. C’est un souvenir douloureux qui ne peut être oublié. Il est gravé dans la mémoire des habitants de cette ville, mais aussi de tous les habitants du nord et de l’est de la Syrie. Le dimanche 13 novembre 1960, des centaines d’enfants de moins de 12 ans ont perdu la vie dans cet incendie.
Soulignant que l’incendie était un massacre planifié, la déclaration poursuit : « Le film ‘Le fantôme de minuit’ qui était projeté à cette époque n’était pas destiné aux enfants. Environ 500 enfants ont été emmenés dans un cinéma qui ne pouvait accueillir que 200 personnes. Aucun enseignant ni directeur d’école n’était présent dans la salle. Les villes d’Amûdê, de Qamishlo et de Hassakê ont toutes reçu la triste nouvelle, et les rires des mères occupées à cuire le pain le matin se sont transformés en cris et en pleurs. »