Le Conseil de l'éducation et de la formation du canton d’Afrin-Shehba a célébré mardi la remise de diplômes à 81 étudiants
La cérémonie de remise des prix organisée mardi à Ehdas, dans la région de Shehba

Le Conseil de l’éducation et de la formation du canton d’Afrin-Shehba, dans le nord de la Syrie, a célébré mardi la remise de diplômes à 81 étudiants de l’Académie de Viyan Amara et de l’Académie de la santé.

65 étudiants sont sortis diplômés de l’Académie de Viyan Amara et 16 étudiants de l’Académie de la santé dans le canton d’Afrin-Shehba mardi. Le Conseil de l’éducation et de la formation du canton d’Afrin-Shehba a organisé un événement à cette occasion au Mîtan Hall dans la ville d’Ehdas située dans la région de Shehba, auquel ont assisté les membres des conseils et des comités du canton.

Hacer Hisên, membre du Conseil des familles de martyrs, a pris la parole à cette occasion : « Nous avons défendu notre langue contre les attaques de l’ennemi pendant 46 ans. Nous avons été contraints de quitter nos maisons et des milliers d’entre nous sont tombés en martyrs. Avec l’esprit de la jeunesse, nous avons protégé la langue kurde. Les occupants ne peuvent pas piétiner notre identité kurde. Aujourd’hui, nous célébrons la remise des diplômes à nos étudiants malgré les conditions difficiles dans les camps. »

Bêrîvan Kiloşo, directrice de l’Académie de la santé du canton, a célébré la remise des diplômes aux étudiants malgré les attaques et les difficultés : « Aujourd’hui, nous célébrons la remise des diplômes à 16 étudiants de l’Académie de la santé qui travailleront dans les hôpitaux d’Avrîn et de Tall Rifat. »

L’invasion de la région d’Afrin par l’État turc en 2018 a provoqué un exode massif de la population majoritairement kurde de ce canton, qui était géré autrefois par l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES). La plupart des déplacés se trouvent aujourd’hui dans la région périphérique de Shehba, beaucoup dormant encore sous des tentes. Cette zone est soumise à un double embargo d’Ankara et de Damas. Elle est de plus dans le collimateur du régime d’Erdogan qui lance régulièrement des attaques contre la population civile dans le but d’étendre son occupation.