Dans une lettre adressée au président turc Recep Tayyip Erdoğan, 69 lauréats du Prix Nobel, issus de diverses disciplines, ont exprimé leur inquiétude croissante concernant les conditions de détention du leader kurde, Abdullah Öcalan.
Cette initiative vise à réactiver les efforts de paix précédemment engagés par les discussions d’Oslo et le processus d’Imrali.
Dans leur lettre, les Nobel expriment leur profonde inquiétude concernant les conditions de détention d’Öcalan, qui est maintenu en isolement total depuis une brève conversation téléphonique avec son frère, interrompue au bout de deux minutes, le 21 mars 2021. Les signataires demandent à Erdoğan de “mettre fin à son isolement sur l’île d’Imrali” et de “relancer les discussions avec M. Öcalan.”
Les lauréats soulignent l’importance d’une démarche de paix dans un monde en proie à la violence et aux conflits, citant notamment les tensions actuelles autour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les menaces d’utilisation d’armes nucléaires. Ils insistent sur le besoin urgent de leaders courageux, capables de proposer des solutions alternatives à la violence.
Parmi les signataires figurent des personnalités de premier plan comme Jody Williams, Prix Nobel de la Paix 1997, et de nombreux scientifiques de renom, tels que les chimistes Peter Agre et Richard Henderson. Les auteurs rappellent que bien que les précédentes négociations, telles que les discussions d’Oslo (2009-2011) et le processus d’Imrali (2013-2015), n’aient pas abouti à un accord de paix définitif, elles ont montré qu’un dialogue est possible.
Les signataires concluent en appelant à une nouvelle approche éclairée et déterminée pour mettre fin à la violence et ouvrir la voie à la réconciliation, envoyant ainsi un message d’espoir au monde entier.