La campagne « 100 raisons pour juger le dictateur Erdogan » initiée par le TJK-E, énonce cent des crimes les plus graves commis par le régime d’Erdogan contre les femmes et les filles.
Monument à la mémoire des 7 civils de la même famille tués par les bombardements de l'armée turque le 21 août 2011, à Ranya

La campagne « 100 raisons pour juger le dictateur Erdogan » initiée par le mouvement des femmes kurdes, énonce cent des crimes les plus graves commis par le régime d’Erdogan contre les femmes et les filles. L’un des ces crimes est le meurtre de la petite Solîn tuée dans un bombardement de l’armée turque au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).

« 100 raisons pour juger le dictateur Erdogan » est une campagne du Mouvement des Femmes kurdes en Europe (TJK-E) lancée le 25 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale des violences faites aux femmes. Sur le site internet dédié, sont recensés 100 des crimes les plus graves commis par le régime d’Erdogan à l’encontre des femmes et des filles. Nous publions ici le neuvième article consacré à la petite Solîn, 7 mois, tuée le 21 août 2011 dans un bombardement turc à Ranya, au Sud-Kurdistan.

Nous essayons sans cesse de comprendre à qui ou à quoi nous avons affaire lorsque nous parlons de l’armée et du gouvernement turcs. Lorsque la vie d’un bébé innocent est enlevée, nous refusons de rester silencieuses. Parce que nous ne sommes pas complices.

Le 21 août 2011, les avions de chasse de l’armée turque ont visé un véhicule à Kortek, un village de la région de Ranya au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). 7 civils de la même famille, dont 4 enfants parmi lesquels se trouvait la petite Solîn, 7 mois, ont été tués. Après l’attaque, la Turquie a nié sa responsabilité, mais le vice-premier ministre turc de l’époque, Beşir Atalay, a plus tard avoué l’attaque dans une émission sur le massacre de Roboski qui s’est produit peu de temps après. Le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) n’a jamais répondu aux demandes des proches des victimes.