Un professeur de kurde a été condamné à 11 ans de prison pour "crimes contre la sécurité nationale" au Kurdistan iranien.
Sur le mur, est tagué un slogan en faveur de l'apprentissage du kurde: "La langue est belle en kurde"

Un professeur de kurde a été condamné à 11 ans de prison pour « crimes contre la sécurité nationale » au Kurdistan iranien.

Un professeur de kurde a été condamné à 11 ans de prison au Rojhilat (Est-Kurdistan, Iran). Un tribunal de Sanandaj a condamné Seyvan Ebrahimi pour « crimes contre la sécurité nationale », a rapporté le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN) basé en France.

L’enseignant est accusé d’avoir « formé un groupe dans le but de perturber la sécurité nationale ». Le tribunal lui a infligé un an de prison supplémentaire pour « propagande contre l’État ».

Seyvan Ebrahimi est membre du conseil d’administration de l’organisation socioculturelle Nojîn (ou Nozhin) à Sine. L’association propose des cours de littérature et de langue kurdes et promeut d’autres actions éducatives, en particulier dans les zones rurales reculées dépourvues d’écoles.

Au début de l’année, Ebrahimi a été arrêté et détenu à deux reprises, accusé de contribuer au renforcement de la société kurde, qui est marginalisée et opprimée par le gouvernement central iranien. Dans un cas, la détention d’Ebrahimi était liée à une manifestation pour la libération de son épouse Zara Mohammadi, qui était emprisonnée à l’époque.