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Dans le nord de la Syrie, l’opération d’invasion turque lancée le 9 octobre a fait 300 000 déplacés, principalement originaires de Girê Spî (Tall Abyad) et de Serêkaniyê (Ras al-Aïn). Les réfugiés de Girê Spî et Serêkaniyê se trouvent essentiellement à Raqqa et Tabqa. Aujourd’hui, un nouveau camp a été ouvert à Tall Sam’an, dans la banlieue de Raqqa.
« Nous avons mis en place ce camp pour accueillir et subvenir aux besoins de la population qui a dû fuir les attaques de l’État turc », a expliqué Fedê Şerif Xelîl de la direction du camp.
L’administration autonome seule à faire face aux besoins
« Jusqu’à présent, a indiqué le responsable du camp, nous avons monté une centaine de tentes, Nous pouvons installer environ mille tentes ici. Mais, si nécessaire et si la population le veut, nous pouvons encore augmenter ce nombre. Jusqu’ici, tous les besoins du camp ont été couverts par l’administration autonome. Aucune organisation humanitaire ne nous a soutenus. »
Confrontés à de grandes difficultés
« Notre plus grande difficulté, a-t-il ajouté, est d’assurer l’approvisionnement de base en eau, électricité et besoins quotidiens. C’est l’hiver et les conditions sont difficiles. Si c’était l’été, ce serait supportable, mais en cette période de l’année, tout est très difficile. Nous devons fournir de l’aide aux personnes cherchant une protection, avec nos seules ressources. Et notre situation est bien connue. D’une part, nous sommes confrontés à la guerre et, d’autre part, les possibilités de l’administration autonome sont très limitées. Par conséquent, nous ne pouvons pas répondre à tous les besoins. Actuellement, il y a 100 familles dans le camp et 200 autres ont demandé à s’y installer. Et le nombre des demandes augmente chaque jour. Nous appelons toutes les organisations humanitaires à soutenir les déplacés. »